Au réveil les pensées émergentes envers l’homme-sans-ombre, celui qui ne se retourne jamais à défaut d’avoir toujours mieux à protéger que son pauvre boulet à trainer, le besoin d’aller lui tenir la conversation mais encore faut-il lui arracher quelques minutes de son temps si compté alors le bâillon fortement enroulé autour de la bouche, c’est que cet endroit là je n’avais jamais imaginé qu’on pouvait me le balafrer sans ma permission accordée. En ce dimanche jour de seigneur j’ai beau prier et gager monts et merveilles pour qu’on m’offre un instant de parole libérée il faut croire que monsieur-mon-tout-haut à bien d’autres fidèles à fouetter que de me donner la possibilité de m’épancher pour me soulager. Au coucher, serrer les dents à m’en écailler la maille et songer à rompre tout contact avec l’homme sans ombre qui, décidément, préfère ne pas me laisser m’exprimer cause de toujours plus belle personne à sauvegarder quitte à écraser sur son passage n’importe quel ami de cœur et de labeur… Pourquoi suis-je donc si cruelle envers les innocents et si patiente envers les personnes inhumaines ?