J’ai été stérilisée, vidangée, on m’a demandé de jeuner et j’étais fin prête à donner l’organe celui que j’ai accepté de sacrifier pour le bien de l’humanité. J’ai signé au bas du papier à savoir reconnaître les risques de la procédure et me faire à l’idée que je peux calancher, c’est entendu mon gars je suis prête emmenez-moi. Même endormie c’est un jour à ressentir malgré tout les doigts qui découpent ma chaire et vont à la pêche aux viscères, c’est pour faire le bien rappelle toi bien ça, rappelle toi bien ça, je dois me le répéter, c’est pour un être quelque part qui ne tirera que du bon de mon sacrifice ultime. Dans les méandres de mon anesthésie ondulatoire je songe à la décharge, si vraiment je dois y rester espérons que l’organe soit viable et que le sacrifice ne compte pas pour du beurre, c’est tout ce que je demande.