Jour où je lave les corps sur la grande place à savoir ceux des êtres qui ne sont plus en mesure de le faire par eux-mêmes en échange ce sont de jolies associations de mots qu’ils me balancent à attraper au vol c’est comme ça que ça marche ici en théorie c’est du donnant-donnant mais on sait bien tous que c’est un placebo pour effacer la honte qui leur colle à la peau et que même avec le grattoir on arriverai pas à enlever si on ne leur donnait pas l’impression que leurs ritournelles seules suffisent, et puis après tout on ne va pas faire la fine bouche un jour prochain quand la fatigue et le poids des années auront fait leurs effets sur vous et moi c’est nous qui serons nus les pieds dans l’eau à lever péniblement le bras pour qu’aucun coin ne soit oublié par les nouveaux jeunes de la cité.