L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

31 mai 2011

31 Mai : Jour de tête plus dans l’axe


Au réveil le mauvais petit geste de trop, de celui qui fracasse pour un bout de journée et plus si affinité, nom de Dieu encore un handicap de plus à punaiser sur mon mur des souffrances internes et externes. Chier la part belle aux monstres du dedans qui me font la nique et s’en donnent à cœur joie quant aux grimaces qu’ils peuvent dès lors bien mieux apprécier sur mon visage décidément plus assez orgueilleux pour cacher quoi que ce soit.

30 mai 2011

30 Mai : Jour de coup de mou


A la soirée j’attache solidement les chevilles aux poignets pour les quelques pas qu’il me reste encore à parcourir c’est que de la force dans le bas du corps j’en manque alors aller puiser la fin des batteries au niveau des bras en tirant les membres-presque-morts pour les faire avancer c’est tout ce qu’il me reste d’espoir si je veux atteindre mon lit autrement que sur les rotules. Et encore, on sait bien que rien n’est jamais sur…

29 mai 2011

29 Mai : Jour de passes-passes


De la javel pour nettoyer le parc et faire place neuve c’est que les invités sont aux portes de la cité et pas question en ce jour de grande surprise de décevoir les uns comme les autres, quant à savoir si le temps d’un ballon à attraper la reine de la journée sera comblée, ça c’est une autre histoire.

28 Mai : Jour de réactivation du compte social


Ce jour se cacher pour s’amuser du jeu qu’on a pourtant pas pratiqué depuis un long temps, respirer sans faire le moindre bruit, fermer les yeux pour garder le maximum de chance de son côté et c’est…perdu. Oh pas d’inquiétude c’est toujours comme ça que ça prend fin ces petits plaisirs malins, alors qu’il en soit ainsi, retrouvons notre échelon et allons fêter ça comme il se doit : à la bière et autres solutions en tout genre.

28 mai 2011

27 Mai : Jour de revendication légitime


Pas besoin de laisser passer pour accéder à la prospérité, nom de Dieu j’y ai droit comme tout le monde, nul envie d’entendre le discours des bonhommes-hauts-sur-égo, ça non, juste la ligne droite à suivre et la tête haute je vous prie, qui à dit que seuls les plus originaux atteindraient la cime de notre société en reconnaissance et caresses dans le sens du poil à se trémousser ? Je suis de celle sur qui on ne se retourne pas mais sachez que je saurai en revanche faire le demi-tour justifié vers les victimes à marquer, oh ça oui un jour on entendra parler de moi.

26 mai 2011

26 Mai : Jour de route à sens unique


Ce jour préparer l’itinéraire à l’avance avec en poche deux trois crayons à papier bien taillés et la carte pas trop pliée histoire de ne pas être emmerdé avec les déchirures le moment venu. Faut dire c’est du jamais vu, prendre le volant vers l’inconnu, aller respirer l’air des cités malfamées, pour sur que le coffre ne sera pas assez grand pour ramener avec moi toutes les saloperies que je compte amasser, corps compris.

25 Mai : Jour de…bah…faut…voir…


Un jour de…enfin…disons que…le…pas de stress…faut…c'est-à-dire…la moindre des…parlons…je veux dire…franchement…l’individualité…comment bien…je veux dire…se marrer…pas sûre…une bonne tranche…enfin pas de quoi…la rigolade…putain de merde…quand ça veut pas…hé…oh la la…ça veut pas…pourtant pas tellement…c’est du…là tout de suite…tirer par les cheveux…bien vrai…on s’en cogne…j’suis pas chaude chaude…à savoir…ben tiens…OH et puis MERDE ! Vous voyez c’que j’veux dire…

25 mai 2011

24 Mai : Jour où je remballe la préparation


De la géométrie à coup d’équerre et de polygones-limés-sur-les-côtés, oh ça oui va falloir s’asseoir en rang d’oignon à se coller les escarres au fion. Un jour à jeter l’éponge trop trempée de petits bouts d’espoir à faire perdurer. Nom de Dieu pas idée d’aller s’enticher de pareilles habitudes à me courber le dos pour plaire aux moins beaux à savoir moi et mes milles voix au-dedans qui me crient à tord et à travers quelle mauvaise femme je fais. Pas le droit malgré tout de m’y arrêter trop longtemps, la route est longue et sur mon chemin j’ai quelques minutes de bonheur en plaisir prolongé à offrir à monsieur-mon-soutient qui aujourd’hui a besoin du mien. Toi mon bonhomme de courtoisie tu verras qu’aujourd’hui il n’y aura rien à redire quant à l’attention bien méritée que je veux te porter, promis que cette journée particulière je vais la marquer d’une pierre blanche et laisser de côté ma soupe à la grimace pour te donner un bout de bonheur à partager. Seulement au soir il se trouve que le plan n’a pas fonctionné, que le bonhomme ne s’est pas pointé malgré la surprise qui l’attendait alors tant pis pour le cadeau que je vais brûler et le mauvais coton auquel je ne peux dès lors pas échapper. Que diriez-vous de deux trois dizaines de cigarettes pour la soirée histoire d’en profiter pour mettre un neuvième coup de pelle dans la terre ? A vrai dire c’est que le trou n’avance pas si vite que ça…

23 Mai : Jour d’avant dernier lancé de dés


Un coup du sort, un coup d’une nuit, un coup de chance, un coup pour rien, pas de dentelle à coudre au bas du rideau c’est bien triste sans ornements les coquetteries qui donnent le sourire, et pourtant pas besoin de me forcer j’affiche aujourd’hui la satisfaction du peu, la ballade collée aux lèvres, le gui à pendre au dessus de ma tête. Un jour à s’adonner à la nostalgie d’un évènement pourtant pas encore finit.

22 Mai : Jour des mémoires de nos pères


En ce jour de dimanche-d’un-an-presque-en-anniversaire, le retour légitime des étapes à passer et à dépasser, oh faut pas croire, le regroupement ça empêche pas de replonger dans ses méandres alors je monte les escaliers en colimaçon d’au moins quatre longues foulés et cadre mes origines de par ma fenêtre adossée, c’est qu’à bien y réfléchir j’aime autant prendre la photo avant que l’un d’entre nous tire sa révérence à nouveau et me fasse pousser les regrets de ne pas avoir suffisamment profité des visages si familiers.  

23 mai 2011

21 Mai : Jour de célébration en décérébration


Ce jour je réveille la surprise à faire naître successivement au cours de la journée et voir alors si le peuple peut danser, si les individualités peuvent se démarquer et peut-être, si la machine est bien huilé, il se pourrait que ce soit moi qui en sorte sur-le-cul on dit. De la bougie à allumer à l’étincelle de la mèche mouillée qui ne voudra pas s’allumer. La vie est une putain de ne pas donner la même chance à chacun. Menacés mais libre je fais malgré tout mon chemin et espère un jour célébrer le niveau minimum d’intelligence histoire d’avoir enfin mon mot à dire en société sans qu’on fasse semblant de m’écouter parce que savoir que le rapport aux autres est factice c’est l’entre deux dont personne ne veut…

20 Mai : Jour de demi bémol à contre mesure plus ou moins saccadé


De ballade vertueuse en ballade semi-incestueuse ça fait un tas de vieilles-dames qui donnent dans la confiance à ne surtout pas leur accorder par pitié, s’il le faut je garderai le point levé pour qu’aucun ne tombe dans le regard perdu, mouillé à outrance, d’un vieillard à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Quand on se noie dans ce regard-là autant dire que tout est perdu et sachez qu’en terme d’âge avancé je m’y connais même si suis pas un exemple à afficher concernant la confiance que je ne donne jamais avant une bonne période d’essai. Ben oui à m’être brûler les doigts aveuglément il me semble qu’on peut comprendre que je ne souhaite plus approcher ma main du feu.

19 Mai : Jour de « rural graffiti »


Ce jour la peinture indélébile sur le bout des doigts, que même la brosse métallique n’a pu faire disparaître, à présent du sang mélangé aux couleurs vives des revendications d’un territoire à marquer cause d’usure des derniers pas laissés dans ma vieille contré. Alors c’est comme ça que ça se passe, tout finit par s’oublier ? Je sais respecter la terre qui m’a fait pousser alors estimons nous tous heureux que j’y sois allée à coup de bombes de peinture sans  donner dans les trop grasses injures, ça je le réserve pour ma cité résidentielle où rien ne m’intimide si ce n’est accepter qu’il ne me sera jamais possible d’apprivoiser l’espace, les contours et bordures d’un lieu qui ne m’à pas vu commettre mes premières bavures... Après tout rien n’est permanent si on fait abstraction du sang collé sur les extrémités.

18 Mai : Jour de retour de l’enfant pas prodige 2


De la mondanité à serrer les pinces des vieux bien trop vieux amis qui manquaient à l’appel ces derniers temps, un pied à remettre dans le bon bain tiède, du tout doux de revoir apparaître les visages des derniers nés en flux continu à travers ma rétine affutée et prête au nouveau grand changement d’être satisfaite d’avoir mon rôle à jouer au sein de cette famille que je quitterai bientôt.

18 mai 2011

17 Mai : Jour des prémices d’une guerre trop attendue


Au soir les premiers coups de feu résonnent dans mon quartier, je sursaute à chaque nouvelle détonation, oh ça oui j’ai au-dedans un tas de merde à balancer du trop affectif qui m’empêche de n’avoir peur de rien. On dit la peur c’est pour ceux qui ont encore quelque chose à perdre. Bordel les poches sont vides et même trouées alors c’est pas demander le beurre et son argent  que de réclamer la paix nom de Dieu pour les bons points qui vont avec les mauvais, pourquoi faut-il toujours que justice soit faible ? Demain au levé aucun doute sur le fait que les coups de feu auront gagné l’ensemble de la cité et nul ne saura quand la guerre cessera.

17 mai 2011

16 Mai : Jour de clash


De maux en mots les pensées se sont déversées de l’esprit-trop-peu-optimiste en ce jour de bouleversement minime, un essaim de lettres à reformer pour retrouver le sens commun, ben oui il faut bien en passer par de petits riens quand les grands moyens ne sont pas à porter de mains.

15 mai 2011

15 Mai : Jour de remise des pendules à l’heure


Au soir le coup d’œil en arrière suggéré par monsieur-le-vide qui a décidé en ce dimanche jour de seigneur de faire son grand retour parmi les miens et de me manipuler et le corps et l’esprit par ficelles à tirées et lampes à m’aveugler. Oui monsieur je me soumets, donne veuve et orphelins pour que tu m’épargnes les réminiscences du passé-raté écrasé par un futur proche  qui me donne la nausée et que j’essai tant bien que mal d’ignorer à perte de raison et  de sensations.

14 Mai: Jour de célébration du renouveau


Ce jour je me félicite du corps en cicatrisation et pansements à retirer un à un, ça fait un sacré tas de sparadraps sous mes doigts et l’excitation déjà d’avoir à nouveau l’opportunité de la page blanche afin d’écrire ma nouvelle histoire à même la peau à coups de mégots chatoyants et lames tranchantes. Ben oui on change pas une équipe qui marche.

13 mai 2011

13 Mai : Jour de deux doigts au fond de la gorge


Au réveil je cure instinctivement le dessous des ongles de la main droite à coups de javel et désinfectant ménager comme-ci la suite allait venir d’elle-même sans qu’on l’y oblige. Alors très bien tu veux tenir les rênes pour la journée rien ne me ferai plus plaisir mais quand tu comprendras que rien n’a suffisamment d’impact pour faire taire la petite voix au-dedans il sera trop tard pour te défaire du corps que tu veux tant et pas la peine alors de me supplier genoux et points liés, comme on dit : c’est notre corps, on l’a voulu on le garde et tant pis pour les défauts de fabrication qui sautaient pourtant aux yeux, pour s’en plaindre aujourd’hui il aurait au moins fallu ne pas se séparer du reçu…

12 Mai : Jour de peu de place pour moi


Jour en questionnement de la place à prendre ou à laisser j’entasse les tickets de stationnement sur le tableau de bord histoire de ne pas me bruler le sou et la dignité par la même occasion. Nom de Dieu quand parviendrai-je à ne pas me juger pour les moindre faits et gestes ? Possible que ça tienne à ce que ces messieurs-dames qui m’entourent me renvoient incessamment en manque de considération… Va savoir.

11 Mai : Jour de manque rétablit


Aujourd’hui encore un être à retrouver, pas besoin de se réapprivoiser connais suffisamment bien la personne qu’il est. Jeune-homme-mon-jumeau c’est que des regrets de ne pas t’avoir mêlé au secret peu partagé j’en ai, du déchirement de te laisser imaginer que je te laisse sur le bas-côté mais pas moyen de me débloquer et je ne peux que te remercier de me faire comprendre que tu le sais, que tu n’en es pas vexé. Pour sûr qu’après tout ce que tu m’as donné en mots prêt-à-porter, de cœur à rafistoler, s’il ne devait y avoir qu’une personne à qui parler j’ose espérer de toi à moi que tu sais de qui il s’agirait…

10 mai 2011

10 Mai : Jour d’images peu vertueuses


Ce jour réveil journée et soirée en pensées au dessous de la ceinture, longtemps que le corps avait pas réagit au cerveau-presque-mal-poli-on-dit, bah oui suis partie en petite fumée, ai croqué l’interdit à pleine dent alors pour sûre qu’il va falloir des coups de fouets à la pelle pour me repentir suffisamment et réussir à regarder Monsieur-le-messager-de-Dieu dans les yeux à la prochaine confession. M’en sortirai déjà pas mal si j’évite les stigmates pour cette nuit…

09 mai 2011

09 Mai : Jour de petits plaisirs là où on peut


Au petit matin le sourire repêché de par Monsieur-mon-grand-frère qui me rappelle les quelques années passées, le vieux temps où les tracas c’était seulement pour les grands. Oh ça non y’avait pas besoin d’aller chercher bien loin pour trouver son petit bonheur dans le premier coin, suffisait de tricher par endroit, de faire du juré-craché à pleine main et c’était le début d’un grand monde qui s’ouvrait on croyait. Monsieur-mon-grand-frère tu m’en as tiré des épines du pied la moindre des choses c’est d’accepter l’invitation à jouer pour la journée alors vas pour un petit tour dans le passé, de celui qu’on se bat tous pour retrouver. Un jour à rallumer quelques buchers.

08 mai 2011

08 Mai : Jour d’épidémie


Encore les travaux forcés, monsieur-mon-tout-haut toujours le sens du rire à ce que je vois. Une fois de plus y’a eu arnaque sur la marchandise, une belle carotte à avaler et comme les cons qu’on est nous autres pseudo-vivants, l’a pas vu le vent tourner… Alors à la chaine les uns derrière les autres en ce dimanche jour-de-peu-de-repos, réquisitionnés pour éviter à la cité l’épidémie qui nous pend au nez on dit, c'est-à-dire transporter les corps des vieux-sans-vie qu’on doit mettre en terre au plus vite. Qui sait pour peu que la vieillesse soit contagieuse… Ben voyons.

07 Mai : Jour de nuit presque blanche


Au presque-pas-coucher je sors la petite valise en papier mâché de sous la quatrième marche de l'escalier, au dedans la boîte de cachous en fer où je donne mes mots en délivrance du trop-lourd-à-porter. Un long discours à partager, des non-dits à transpirer, qui sait ? Un havre de paix à aller arracher...C'est que pour assurer il y a des souvenirs à faire remonter, des situations à expliquer et qui mieux que madame-ma-boite-à-secrets pourrait m’écouter sans jamais me juger ?

06 Mai: Jour de cloisonnement


Ce jour je monte les briques une à une autour de moi: une pierre un coup de truelle, une pierre un coup de truelle, la grimace insolente au passage pour avoir essayé ne serait-ce que de m'approcher. Un mur à ériger afin de donner à voir à la gueule du monde entier les fissures en construction qu'il vous sera interdit messieurs dames d'aller gratter avec vos doigts trop propres.

05 mai 2011

05 Mai : Jour de barrières à replacer


Aujourd’hui le sursaut au-dedans qui coule par les oreilles, qu’on voudrait bien l’arrêter le mauvais mais que c’est seulement pour ceux qui tirent les ficelles, et que les ficelles moi je les ai données à Monsieur le bonheur quand il m’a assuré que la confiance je pouvais l’avoir et qu’il était temps que je laisse entrer les gens. Plus de ficelles, me suis fait rouler pour quelques centimètres de plus à lui donner, du petit plaisir d’avoir à agrandir sa collection à lui, à combler son temps en attendant plus intéressant. En échange c’était un bout d’étape à franchir pour la vilaine-pas-belle qui mérite que ça bien fait t’avais qu’à pas changer ! Les trucs jolis c’est plus pour toi. Alors on ne me laisse pas le choix, retour aux vieilles méthodes, qu’on m’apporte la tenaille qu’on m’avait fait jurer de ne plus utiliser afin d’arracher tout le surplus que j’ai laissé s’infiltrer par garde-baissée. J’ai des petits moyens, les miens, mais on m’a dit un jour : « Aux gens biens, il n’arrive que du bien. » Nom de Dieu c’était pourtant pas si con comme réflexion, pouvais pas deviner que c’était pour du donnant-pas-donnant. Alors ma tenaille et mon cutter je vous prie et qu’importe si le massacre s’éternise, à l’intérieur il n’y a rien à faire souffrir d’avantage et je le dis pour la seconde fois : il serait bon alors que vous reculiez et fermiez les yeux pour les moins courageux car il se peut que de mon sang nos visages à tous soient tâchés. Au-dedans reste le chantier peut-être même plus constructible d’une fille qui s’est trop donnée.

04 Mai : Jour de peu de connexion


Jour en surprise de découvrir les proches dissimulés du dernier vrai ami en date qui, voyant le jour du grand déménagement approcher à petit pas, m’a présenté à sa famille fraichement née. Monsieur R tu le sais qu’un seul à mon chevet c’est déjà beaucoup à assumer et que de fait je ne peux pas protéger tes petits en manque de reconnaissance et quête de foyer où s’installer, je t’avais pourtant dis que de la place il y en avait pour toi et pas un de plus alors tu peux bien me faire les yeux rouges et commencer ton jeûne meurtrier je ne céderai pas. Ce soir au coucher ce sera une pression du pousse bien placée afin de faucher le souffle à tes générations futurs presque-avorter. Crois-le ou pas : j’en suis la première désolée.

03 mai 2011

03 Mai : Jour de veste à retourner


Au jour du premier mardi du mois de mai il faut toujours tendre la main à celui qui en à le plus besoin maman disait, que ça assurerai un bel été à venir et que sans un bel été on ne pouvait pas passer l’hiver suivant sans désagréments. Un paquet d’années maintenant que j’entretiens la légende avec soin sans jamais en voir les aboutissants alors aujourd’hui je tends la main encore une fois pour aider le-vieux-sans-sous à se relever afin que je puisse faire de lui ma nouvelle victime à étudier, un de plus à ajouter à ma courte-liste-pour-le-moment-il-faut-bien-le-dire. C’est un jour à récrire les coutumes à suivre et désormais le premier mardi de mai sera à célébrer serviettes et éponges humides au poing histoire de ne pas laisser trop de traces et décevoir maman à qui je n’obéis décemment plus.

02 Mai : Jour de cache-cache


Ce jour le trajet en transport sur roues de celui qui ne permet pas de me cacher rapport au manque de place et au rapprochement des corps qui m’oblige à tourner mon moi vers la seule issue possible et envisageable à savoir le petit trou que je creuse du regard tant bien que mal à travers la vitre bien sale qui m’aide déjà à me planquer du monde extérieur. Nom de Dieu c’est tout un bordel…

01 mai 2011

01 Mai : Jour de chance à provoquer


Ce jour je prépare le pied gauche en protection maximum à coup de bandages, grosse chaussette et chaussure imperméable. Au sortir c’est un nouveau grand jeu qui commence à savoir marcher dans chacune des déjections et autres merdes croisées sur le chemin qui mène au lieu de culte avec un peu de chance qui sait peut-être sera-t-il possible de voir enfin mes prières se réaliser. Ça vaut bien le coup d’essayer…

30 Avril : Jour de chiffons troués


Jour de réveil en compagnie amicales je me retiens du pire comme du meilleur, les corps des demoiselles-entre-elles me questionnent en liens affectifs à développer c’est que je ne suis pas tellement apte à laisser entrer qui que ce soit à l’intérieur alors sans rancune peut-être pour une prochaine fois, faut pas m’en vouloir si y’a pas la motivation d’aller au casse-pipe avec les amis, peuvent comprendre pas vrai, c’est pas de ma faute si la volonté elle fait défaut. En attendant je propose de reprendre l’atelier de couture et vaquer à nouveau à nos discussions quoiqu’un peu rédhibitoire je trouve, c’est toujours mieux que de me mettre à nu.