L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

28 février 2011

28 Février : Jour de compte à rebours


Couteau à enfoncer dans la chaire du premier venu pas de chance c’est toi mon petit pas choisi tu peux crier à tord et à travers sache que ça n’a jamais fait venir personne à l’aide crois en mon expérience alors épargne nous ça veux-tu, ça ne fait que résonner dans le vide des oreilles sourdes qui ne veulent pas t’entendre. Un deuxième coup de couteau à t’ouvrir l’abdomen de part en part pardon pour le manque de précaution mais c’est du défoulement dont j’ai besoin ça saigne par tous les bouts les yeux du mioche qui s’éteignent sans comprendre le pourquoi du comment c’est allé vite pourtant je n’en ai pas fini j’ai besoin d’en faire de la charpie à savoir rendre le rejeton méconnaissable lui lacérer et le corps et l’esprit enfoncer mes mains au-dedans et retirer tous ce que je peux m’approprier j’ai un vide à combler j’suis pas un benêt j’suis pas perdue j’suis pas paumée et je retire j’arrache j’extirpe je jette à la gueule du monde entier les bouts d’anciennement-vivant, au final ce n’est plus qu’une flaque à mes pieds du gamin qui lui était bien rempli aurais jamais cru qu’un si petit bonhomme pouvait s’éparpiller sur un aussi grand périmètre me suis pas vu faire ça comprends pas comment j’en suis arrivée là. Qu’est ce que j’ai fais…qu’est ce que j’ai fais…je pleure oh oui je pleure.

27 février 2011

27 Février : Jour de petit monde, boule à neige


Après midi en bilan d’une semaine en lassitude de ne pas parvenir à repêcher les mauvaises habitudes qui me font défaut ces jours-ci et qui m’aident habituellement à bâtir pierre à pierre la frontière que je tiens à édifier entre mes compères et mon monde à mettre à l’envers histoire de voir si ce ne serait pas mieux foutu dans ce sens là, allez tiens pourquoi pas après tout…

26 Février : Jour de vadrouille nocturne


Soirée passée à collecter les morceaux de bois morts suffisamment aiguisés, rapport à mes expériences à poursuivre, aux pointes bien acérées dans la forêt où mon attention a été détournée par la créature-sans-nom un truc dégueulasse sale franchement répugnant qui te retourne le bide à gerber tripes et boyaux toi mon salaud je veux trifouiller ton dedans aller patouiller dans tes déchets et voir de quoi ton organisme est fait. J’ai tâté du sprint à m’enfoncer dans la futé de chênes à saliver mes peurs de gosse d’un pays trop sombre et de bruits suspects d’animaux prêts à m’éventrer, à me planter dans l’œil les branches aigües que j’aurais dû moissonner oh ça oui j’ai tâté du compromis et tout ça pour quoi ? Arracher plumes ou poils de ton épais duvet quand j’étais à seulement deux trois doigts de t’avoir pour moi.

25 février 2011

25 Février : Jour d’écoute


Journée à scotcher mon oreille la vilaine plus trop en selle pas moyen de s’extirper du mur toute accolée, madame-ma-voisine de son côté mesure le pas en petits sauts sur place la bougresse elle frétille frémit fanfaronne et fredonne l’air de la madone, j’aime beaucoup ce que vous faites j’en percute mes mâchoires à applaudir faut voir, continues mariolle petite folle pile a temps tu me fais face je l’entends c’est pas rien et c’est bien oh non ne t’arrête pas l’heure d’aller sous les draps chier davantage une fois de plus j’en crie du cœur encore et en chœur c’est mal d’aguicher en te gainant tu comprends ? Tu me tues le rire dans l’œuf ça pouvait pas être pire meuf je fais le serment prends l’engagement annonce la promesse de demain t’ajouter à la longue liste des corps à mutiler.

24 février 2011

24 Février : Jour de différents


Journée en petits soins à m’administrer trop de besogne de ce coté là l'a fallu frapper à la porte des bonhommes-qui-réparent-les-vies m'ont passé le savon qui me pendait au nez faut pas déconner qu’ils disent pas Dieu possible de voir à la pelle des crétins pareils hé oh messieurs je réclame le droit d’allégeance c’est bien moi qui verse le sou alors ne poussez pas trop loin ou je tourne les talons et vous traite tout simplement de cons.

23 février 2011

23 Février : Jour 5 : fin des festivités


Journée à marquer d’une pierre blanche jour de trop celui-là expérience arrivée à saturation si j’en crois mon corps pénitent et le pus qui se fraye le chemin au-dedans des ouvertures à guérir au plus vite. Je la vois ma vie de l’autre côté du mur qui me fait le clin d’œil à vouloir me récupérer moi dans son environnement à me faire le signe des mains jointes dans l’espoir de sauver sa peau, continues à produire ce genre de demandes éperdues à me faire la part belle en attentions acharnées et à me promettre monts et merveilles c’est que je n’ai pas souvent l’occasion d’être suppliée alors je peux bien m’octroyer ce petit espace temps à me sentir importante… Et puis merde le corps pourri trop vite ici profiter des bonnes choses ce sera pour une autre fois, c’était des conneries tout ça je n’écouterai plus maman même si bien sur je lui ferai le sourire en sortant.

22 février 2011

22 Février : Jour 4 : Jour de constipation verbale


Pour le dire il faudrait des mots. Des mots. Pour le dire absolument il faudrait des mots…des mots pour…pour le dire absolument il faudrait des mots qui ÉCRASERAIENT. Pour dire la vérité il faudrait des mots, pour le dire absolument il faudrait des mots pour…pour le dire…pour le dire absolument il faudrait des DÉCHIRURES. Pour le dire il faudrait des mots…des mots…des mots qui ÉCRASERAIENT les mots ne mentent pas il faudrait pouvoir les dire d’une traite les mots. Pour le dire absolument il faudrait des mots, pour le décrire il faudrait pouvoir dire…le dire absolument avec des mots. Les mots ne sont pas encore assez justes. Pour le dire absolument il faudrait des mots pareils A DES COULÉES DE LAVE SILENCE…silence. Le tout est de tout dire et les mots me manquent. Pour tout te dire il me faudrait des phrases…il me faudrait des phrases faites de mots…des mots qui DÉCRIRAIENT, qui ÉCRASERAIENT le sens. Pour le dire il faudrait que je puisse laisser sortir les mots de ma bouche, les laisser me déchirer les lèvres. Pour dire…pour tout dire il faudrait que les mots me viennent maintenant pour…pour me le dire il me faudrait le sens, il me faudrait ma bouche. Pour le dire absolument il faudrait des mots qui SAIGNERAIENT, des mots qui DÉCHIRERAIENT les plaies. Pour tout te dire il me faudrait des mots, des mots pareils à des coulées de lave qui BRULERAIENT, qui DÉTRUIRAIENT, des mots qui CRAQUERAIENT ma peau, mon visage. Pour tout dire, des mots des mots des mots, pour le dire absolument il me faudrait des mots SILENCE SILENCE il me faudrait des mots qui…TAILLADERAIENT des mots qui LACÈRERAIENT je n’ai plus de mots, plus de bouche, plus de…Pour tout dire il me faudrait au moins des mots.

21 février 2011

21 Février : Jour 3 : S’il le faut je me mangerai


L’obscurité me pèse et les scléroses me montent suis désormais obligée de me rationner en attrape-mort les clopes se font précieuses et je ne sais pas combien de temps je vais encore m’infliger ça. Au-dedans de mon asile c’est de la puanteur d’avoir accumulé les jours à me retenir de vivre, à tenter en vain de garder pour moi les preuves de l’existence qui me souillent le vêtement et soudent à présent mes cuisses l’une à l’autre, ça et puis bien d’autres suppurations de mon corps en mal de reconnaissance nom de dieu il faut aller si loin dans la dépréciation pour me faire voir à la gueule du monde entier ?

20 février 2011

20 Février : Jour 2 : confinement


Réveil en petit triomphe intérieur ai finalement réussi à m’endormir, en sortant je lèverai mon verre à cette petite victoire non pas des moindres en attendant c’est silence à s’en faire bourdonner les oreilles et picotements aux niveaux des entailles surement infectées merde impossible de me soulager trop tassée et pas moyen de gratter les croutes c’est que madame-ma-démangeaison m’a attaqué par surprise et ce jeu là quelqu’en soit la teneur j’ai décidé de le gagner c’est un jour à afficher les succès alors je replis les genoux à m’en déchirer la peau des cuisses abaisse mon bras à retrancher les fissures à peine refermées –c’est de l’affliction au-dedans oh ça oui mais quand on veut on peut- tu peux être sur que je n’abandonnerai pas dernièrement j’ai trop laissé passer les évènements sur moi alors un grand coup de poing dans ta face madame-ma-démangeaison victoire par K.O. yes ! Néanmoins demain je devrai réitérer la sale affaire à savoir laisser les parois me découper à de nouveaux endroits lorsque je raclerai les plaies à l’instant crées. Oh oh…je crois bien que je me suis fourrée dans un sale pétrin…

19 février 2011

19 Février : 1er jour : extinction des feux


Sais plus très bien où j’en suis des aiguilles du compte minutes ma lumière est de moins en moins forte il se peut qu’elle me fausse compagnie prochainement et je regrette de ne pas avoir pensé plus tôt à la peur du noir, un coup à faire venir monsieur-le-vide tout près de moi, il n’a que faire du manque de place ici il va me coller à la peau je le sens alors je me parle tout bas et je suis intéressante faut bien le dire je ne m’ennuie pas moi-même c’est déjà ça. Ma bouche seule peu bouger et je crains de vite être emmerdée par mes membres qui voudront suivre le pas et chorégraphier la conversation pour me donner le spectacle… encore quelques douleurs à assumer je ne peux rie…Chier le noir complet !

18 février 2011

18 Février : Jour d’un pas en avant et de deux pas en arrière


Je supplie le pardon pour la première décision concrète le choix a été rude mais le besoin s’est fait plus fort qu’à l’habitude et contre ça je n’ai rien pu faire le cerveau me réclame la-paix-nom-de-dieu, recule toi aussi longtemps qu’il le faudra maman me dit une bonne claustration ne fait de mal à personne, j’ai confiance en maman ma maman elle donne toujours le bon conseil et dans ce cas maman je l’écoute une mise à distance des êtres sera profitable et chier pas besoin de faire un dessin jouer la morte ne m’apportera que du bon j’ai espoir c’est légitime pas vrai ? J’échafaude mon asile petit bout d’espace le minimum requis sans issue envisageable devrais me contenter de ce qui est à porter de main c'est-à-dire rien me satisfaire de peu je connais et je sais y vivre en milieu hostile vais me débrouiller, seule, encore une fois. Dans ma ligne de conduite j’ai fait mention de deux amitiés autorisées à m’accompagner pas plus il faut bien me rationner si je veux que l’exclusion fasse son effet oh non pas de vivre là-dessous mon corps en a prit partit c’est briquet et cigarettes qui me feront la conversation à l’heure des mauvais films sur le retour qui viendront me cogner à grand coup de réalité. Il est grand temps désormais suis recroquevillée dans ma fosse à peine la place de battre des cils tant pis pour la souffrance j’y tiens à mon attrape-mort c’est douloureux la peau se fend et s’écarte première longue coupure sur l’avant bras et enfin : deux trois dizaines de cigarettes pour la soirée j’en profite pour mettre le quatrième coup de pelle dans la terre et m’asphyxier par la même occasion avec un peu de chance je perdrais conscience prématurément.

17 février 2011

17 Février : Jour de petit être qui pousse


Jour à distribuer de la joie autour de moi c’est que j’ai revu le petit enfant qui a continué à grandir au-dehors de mon corps dans un monde plus sur où ses nouveaux grands changements à elle se réalisent en douceur et c’est un jour à allumer quelques bougies je suis si fière de toi ma petite tu te cognes à la vie sans peur, tu l’as mérité l’année à fêter oh ça oui ! Je sais qu’un jour tu demanderas où j’étais à l’heure des rendez-vous à ne pas manquer et tu n’auras que faire de savoir que je me cachais tout près, que je bravais les interdictions de t’approcher pour toi ça ne fera pas le poids ce sera du détail tout ça et je devrai vivre avec toute cette colère que tu mettras en moi tous les regrets de ne pas avoir été capable de te garder quand tu étais encore mon enfant mon héritage à moi.

16 février 2011

16 Février : Jour d'attente du dernier mot


Jour où on me demande de tenir les conversations, qui sait quand j’y mettrai le point final c’est qu’on ne me laisse jamais le choix approfondir ce n’est pas pour moi on me dit alors je donne le signe de la tête à savoir celui qui ne veut rien dire au fond, peut-être un jour on le comprendra et moi avec par la même occasion.

15 février 2011

15 Février : Jour de collage


Journée commencée directement où s’éteint la précédente l’ai sentie passer à la seconde près, aucun doute concernant le changement le début de quelque chose d’important une parcelle de vie à découper et à ranger proprement dans le petit carnet des complaintes que je ne ressors qu’en cas d’urgence. Il a fallu un bon poids de colle c’était du lourd ce discours et pour qu’il accroche aux feuillets ce ne serait pas mentir de dire que m’asseoir sur la couverture ça n’a pas suffit alors je glisse le cahier et ses pages griffonnées sous le pied du lit avec un peu de chance la nuit à-poursuivre sera assez lourde pour lui clouer le bec, que même m’énerver et le supplier de fermer sa gueule de papier à coup de sang et de larmes c’est rien à côté des violences de madame-la-nuit qui s’est y faire pour t’écraser jusqu’au petit matin, alors profite de mon autorisation et vas t’en lui coller une bonne trempe c’est tout ce qu’il mérite de ne pas être conciliant quant à l’heure de son coucher je lui donne ça et il prend ça faut pas se moquer de moi suis pas née de la dernière pluie et à moi on ne me fait pas ce coup le là c’est pas la première fois que je le dis pourtant. Bordel c’est toujours le même cirque une fois énoncés et partagés zéro possibilité de mettre les mots au coin, de les ranger, pas pour rien qu’il faut les attacher avec soin un coup à risquer de se faire hanter si ça venait à déborder du carnet. Au réveil c’est presque de l’oubli il faut passer à autre chose mais j’ai comme l’impression qu’il me reste des bouts coincés par-ci par-là, je soupçonne madame-la-nuit de ne pas avoir été assez coriace…

14 février 2011

14 Février : Jour de Saint-Valentin nananin machin-mon-cul


Trajet en mots doux à balancer dans le creux de l’oreille pas toujours propre -ça au moins c’est dit- alors je m’y affère il le faut bien c’est pour gagner le sou mais sans trop torcher l’affaire c’est que ce n’est pas un jour ordinaire on a fait de moi un ange sans se renseigner au préalable de ma disponibilité mentale, ça oui j’aurais  pu déraper mais j’ai promis dernièrement de me tenir à carreau contre quoi je serais restée collée pied au parquet. Non mais oh! Pas parce que tu n’es pas accompagnée mauvaise-fille qu’il faut aller gâcher la fête et ne viens donc pas trop te plaindre si je ne me trompe pas tu l’as eu ton clin d’œil de la journée, pas celui que tu attendais certes mais tu ne vas pas cracher-dans-la-soupe fais comme moi je prends ce qu’on me donne et cette après midi c’est un bout-de-demoiselle qui m’a fait la leçon d’amour en poésie naïve adressée au petit Saïd celui qui, si j’en crois les mots et les cœurs coloriés, est « trop mignon, trop chou ». Nom de dieu ce qu’on est con à huit ans! Mea culpa de célibataire…

13 février 2011

13 Février : Jour d’intoxication


C’est bien trop lui demander à mon corps de jongler entre les jours à s’assommer et ceux à s’extasier. Aujourd’hui on m’a donné du joli en surnombre de la bonne intention par kilos et quand on passe du froid au chaud en si peu de temps c’est l’hydrocution assurée. Merci les amis, c’est pas de la mauvaise volonté vous le savez mais l’estomac ne tient plus le coup et la peau s’est craquée en une centaine de vergetures même plus moyen de les compter, que même avoir  une autoroute de tracer sur le cul ce ne serait franchement pas plus moche alors il va falloir un peu plus de constance et un peu moins de bla bla ces jours prochains. Et puis quoi merde je ne voudrais pas exploser et avoir à ramasser les morceaux de bidoches à devoir stériliser avant de les replacer, oh bordel non ça j’ai déjà donné.

12 février 2011

12 Février : Jour de petits rien


Jour de voyage très peu maitrisé entre la chambre et le salon c’est que ça fait une trotte pour celui qui se tord de douleur au-dedans ça parait pas comme ça mais juré que mettre un pied devant l’autre même pour quelques centimètres c’est pas du tout cuit. Mademoiselle-ma-béquille il va falloir faire entrer les aliments par la porte ou par la fenêtre tu n’as pas voulu me quitter alors maintenant il faut assumer aide moi un peu à ranger tout ce merdier à savoir celui que j’ai laissé trainer sans le faire exprès, pas ma faute me rends pas bien compte des déchets que j’entasse aux alentours et avec tout ça j’en ai perdu mes lunettes crois le bien que je ne vois plus rien alors un petit coup de mains j’y tiens, après trois punaises enfoncées dans la plante des pieds j’aime autant te dire que je ne suis plus prête à bouger même presque respirer. Tu ne vas pas me laisser debout au milieu de ce chantier mal organisé sors moi de là promis s’il le faut je me tiendrai à carreau pendant au moins une semaine… Ben tiens, pouvais pas mettre en jeu seulement un jour de mise à l’épreuve l’a fallu que je laisse échapper la plus belle connerie de ces dernières heures voilà ce qui arrive quand tu ne prends pas sur toi ma fille ! Trop tard pour remonter le temps le parquet à déjà fait peau neuve…

11 février 2011

11 Février : Jour de 1-0 pour moi


Journée perdue en trop plein de sommeil à savoir celui qui n’existe que pour faire passer le temps d’un bon pas en avant. Petit-gars que je retrouve souvent dans mes divagations somnanbulesque n’en fais pas trop tu n’es que le messager de la réalité qui tache et sache que l’application n’est pas encore mise à jour alors tu peux me servir ta soupe à la grimace autant que tu veux me faire la nique à grand coup de mépris en-veux-tu-en-voilà au bout du bout des comptes quand j’ouvre les yeux tu n’es plus tout collé à moi et il me semble que pour l’instant ça fait 1-0 pour moi. Profitons-en ça ne durera qu’un temps. Et merde.

10 février 2011

10 Février : Jour de couture et découture


Je fais sauter les points un à un les fils dépassent c’est pas très propre mais tant pis dois agir au plus vite pas des conneries c’est du trop-lourd-à-porter les pierres que j’ai misent dans mes ourlets, d’accord je dois bien l’avouer c’était pour une meilleure tenue des membres dans l’idée mais aujourd’hui bien trop de fatigue dans les pattes pour trainer les gros cailloux jusque dans mon chez moi bien à moi. Oh je les y recoudrai en jour de meilleure forme me faites pas dire ce que j’ai pas dis nom de dieu une petite marque de faiblesse à assumer ni plus ni moins et j’ai tout ce qu’il faut de fils et d’aiguilles pour faire le rattachement encore heureux que le temps n’est pas à enfiler des jupes, il faut savoir que quand je place les poids sur mes pieds je ne fais que me piquer alors à ce tarif là ce sera grosses chaussettes remontées jusqu’aux mollets.

09 février 2011

09 Février : Jour de levé du bon pied


Journée plutôt agréable à l‘approche avec un réveil pareil en attentions distribuées il ne pouvait pas en être autrement et ça même si on touche du doigt les ressentiments ce n’est pas ce qui restera aux souvenirs de l’instant partagé. Et lui mon monsieur-aux-cheveux-blanc qui m’appelle son ange de l’amour on le sait tous les deux que c’est du théâtre tout ça mais n’hésite pas à continuer c’est le sourire que tu me fais pousser et il ne peut pas s’en douter que de crampes à ce niveau là j’en manque, et bien suis ton chemin mon grand et donne moi encore les mots factices jusqu’à ce que je retrouve la compagnie des joyeux lurons tous entassés au-dedans de l’objet roulant. Oh ça oui la journée s’annonce bien et sur ma peau je fais le dessin de toutes les belles choses passées et à venir qu’il ne faudra surtout pas que j’oublie à la fin, mais pas le droit de tout dévoiler sur mes poignets pourrais me faire surprendre par les cerveaux-trop-perspicaces alors l’épisode du matin je vais le taire et c’est sur le bout de ma langue qu’il restera imprégné après tout celui là pas besoin de le noter aucun risque de l’effacer je le sais bien.

08 février 2011

08 Février : Jour de vague dérangement


Ce petit plaisir là je tiens à le garder pour moi bien au-dedans faut pas m’en tenir rigueur mais je me suis déjà étendue suffisamment pour la soirée en mots et positions à me chatouiller. Mes chers voisins je vous tire ma révérence et m’excuse de la gêne occasionnée en espérant mériter votre clémence et pardon peut-être aussi pour l’excitation provoquée sans avoir été maitrisée, de ce côté-là si vous souhaitez avoir votre part du gâteau ne vous gênez pas c’est avec plaisir que je serai l’objet de vos désirs. Ps : je remets ça demain au matin, sans rancune les gars...

07 février 2011

07 Février : Jour de premier essai concrétisé


Vieil homme pas-haut-sur-pattes accroché aux rebords de la porte à demie ouverte ça glisse des mains équilibre imparfait ce n’est plus qu’une question de temps. Il s’affère à tenir debout aucune autre accroche que ces minables coins, trop petit, bien trop loin la poignée à attraper et ça file des crampes aux doigts de pieds de tant insister un coup à finir les ongles noircis mais qu’est ce qu’il y peut mon vieux si ses reposes-corps ne sont plus très fiables ? Alors tu ne m’en veux pas si je m’avance d’une ou deux enjambées vers toi et si je laisse sortir les premiers mots, c’est que monsieur-mon-voyant m’a tenu la conversation tôt ce matin et oh ça non ce qu’il m’a dit je ne voulais pas le croire jusqu’à t’apercevoir oui une belle et grande avancé nous concernant à savoir celle que j’attends depuis longtemps et comprends que même le plus petit pion est digne de postérité et que je prendrais grand soin de ton image une fois l’affaire consommée. Il peut lâcher prise inutile d’aller s’écorcher les membres les dés sont lancés et bien sur je serai là pour le rassurer ça se fera dans le calme et la tranquillité promis par monsieur-mon-voyant. Je profite de son besoin de s’accrocher pour introduire le premier ustensile pointu dans la chaire c’est presque du soulagement pour l’un comme pour l’autre et je ne tarde pas plus à continuer mon expérience… Oyé oyé messieurs dames les restes de mon vieux, un très grand monsieur, à s’octroyer pour trois sous ça ne vaut guère plus dans cet état il faut s’estimer heureux de pouvoir en tirer ce peu.

06 février 2011

06 Février : Jour de petite cuillère à dénicher


Jour de réveil au petit matin pour aller farfouiller dans les antiquités, ma vieille si tu veux trouver ce que tu cherches il va falloir enfoncer la main un peu plus loin et ne pas serrer le poing, ça ne t’apportera rien en plaisantes merveilles de seulement poser ta vision sur le tout-rouillé, un peu plus d’ambition s’il te plait admire les-grands-messieurs qui hurlent à-tout-va sur la foule c’est pas du chambardement oh ça non, rien de plus légitime et tous les moyens sont bons pour attirer la centralisation suffit de choquer par les sensations que ce soit de l’oreille ou du nez tant que la marée humaine tape du pied et réclame toujours d’avantage. Prends en de la graine j’aime autant te dire que c’est pas du grand changement que tu nous offres et on le sait bien toutes les deux ce qui te tient à cœur, suffit simplement de choisir et tu l’auras ton couvert en argent tout petit creux à dessert qui récoltera chaque morceau de toi le jour du grand sacrifice, et c’est pour bientôt bien trop tôt. Je le sais ça qu’il faut m’y préparer à me séparer de cette organe-là et oui !!! Ce sera nul ! Mais si ce qu’il faut c’est le laisser aller alors je le ferai…

05 février 2011

05 Février : Jour de concession

L’information quand elle circule que d’un côté c’est pas ce qu’il y a de plus drôle pour celui qui parle sans s’arrêter. Aujourd’hui veux faire comme si de rien n’était, vais sortir la belle tenue des grands soirs et aller m’y coller aux-jeunes-de-notre-temps c’est pas tellement du faux semblant juste garder pour moi les mauvais passages et m’alcooliser au maximum pour que la fête n’en soit que meilleure ! Évidemment que j’aurai quelques pensées pour monsieur-le-bonheur avec qui j’essaie de me réconcilier ces derniers jours, faut dire je ne lui ai pas rendu la tâche facile avec mes lames acérées posées tout partout autour de ma carcasse, c’est dire comme je voulais qu’il ai des obstacles à traverser. Mais il l’a fait le bel effort de me considérer alors je ne vais quand même pas lui tourner le dos et ce soir je trinquerai à sa santé iiiihaaa !

04 février 2011

04 Février : Jour aux multiples facettes

Oh la la il y en a des choses à gérer des emplois du temps à faire concorder de monsieur-mon-tout-beau à rappeler et de la femme-aux-longues-jambes-et-à-la-peau-sombre à surcharger. Désormais je passe la tête par-dessus les murets je jette un œil sait-on jamais il se pourrait qu’on veuille me caillasser suis pas la mieux placée pour vadrouiller sans protection dans la cité mais il faut bien que je cours d’un rendez-vous à un autre personne ne le fera à ma place, alors il faut me blinder avant de passer la porte et m’outiller en objets suffisamment lourds pour avoir de quoi me défendre au cas ou les gosses du quartier ouvriraient les hostilités, et s’il y a mort ou blessés ce sera bien fait.

03 février 2011

03 Février : Jour d’alliance


Réveil en pensées négatives et douleurs à assumer voudrais pouvoir me lever j’ai quelques lessives à lancer mais me suis trop charcutée la veille et mon corps me mets les points sur les i, ai pas tellement la force de me battre avec lui alors je lui passe son caprice en espérant éviter la journée au lit. C’est fou ce qu’on peut se faire chier dans ces cas là, ça permet que de penser et j’aime autant éviter mais va lui dire de la boucler au cerveau bien trop mis à contribution ces derniers temps…alors dois laisser passer les idées sur moi pas le choix ça m’oblige à y repenser au gars que je voudrais près de moi, à celui qu’a jamais voulu de ma personne et qu’a toujours mieux à faire ailleurs voudrais pouvoir lui dire que moi aussi peux la lui embellir sa vie que même il pourrait presque être fier et aller se pavaner devant ses copains…Qu’est ce que je dis bordel ? Voilà ce qui arrive quand le corps et la mauvaise personnalité se rallient : ça ne donne jamais rien de bon, vais devoir prendre un temps pour effacer les dernières conneries prononcées et peu importe la déchirure me lève d’un coup d’un seul, veux plus entendre ce genre de merdes.

02 février 2011

02 Février : Jour d’auto flagellation


C’est pas bientôt finit ce bordel au pied de l’escalier ! C’est quoi ? C’est la fête du coin, on tue l’cochon ? Vais peut-être pouvoir compter les trous au plafond sans perdre le fil nom de dieu ! Et on recommence à zéro…Les mecs c’est pas le jour putain de merde c’est vraiment pas le jour pour venir me faire chier faudrait me laisser souffler un peu ok ! Ça se voit pas que j’tiens pas la marée que même me faire vomir toute la journée ça a pas aidé et quoi le squelette il en dit pas assez long c’est ça ? Alors un coup de couteau sur l’avant bras et un autre du genou à remonter jusqu'à l’intersection, quoi ça suffit pas ? Qu’est ce que vous voulez voir ? Est-ce que vous voulez voir autre chose ? On va y aller à coup de cigarettes si c’est ça et tiens une septième brûlure à afficher vais finir par plus avoir un carré de peau vierge c’est sur le rugueux que j’vais écrire maintenant pas foutu de regarder simplement besoin de faire dans le grand. Je vais pas encore assez loin, c’est le trash qui convient ? Très bien toujours le couteau à porter de main on va s’attaquer au-dedans à présent : des coups dans le vide de mon triangle affectueux en-veux-tu-en-voilà et bam faut pas s’arrêter en si bon chemin qu’est ce qui pourrait s’enfoncer suffisamment loin ? La douleur ? Qui parle de douleur ça c’est pour demain, espèce de ptit con tu crois vraiment que je m’y attarde à ce détail là ? Mais BORDEL qu’est ce que je peux faire de plus c’est la réponse à ma nouvelle grande décision à prendre que vous attendez ? Oh ça j’ai plutôt l’air d’être sur la bonne route pour finir dans le trou alors deux trois dizaines de cigarettes pour la soirée j’en profite pour mettre le troisième coup de pelle dans la terre et au passage allez tous vous faire mettre, oui même toi là-bas.

01 février 2011

01 Février : Jour de come-back


Jour de marche vraiment  pas linéaire vers la demeure mais accompagnée cette fois-ci, ce soir ça a mordu à l’hameçon messieurs dames, mon corps a plu malgré tout. Le monsieur, pas-tout-blanc faut bien le dire, ça lui importe peu que l’organisme ai déjà été utilisé il s’en moque de mes cicatrices pas là pour ça, oh ça non, me veut pour la nuit rien que pour lui. Tiens le coup ma vieille plus que quelques mètres avant la serrure évite de tituber ça se voit déjà bien assez que tu es complètement bourrée ne va pas tout foirer ! Bordel ça fait tellement longtemps que j’ai pas eu le droit au chaud, au plaisir du dedans, à la petite intimité partagée c’est de l’espoir de me trouver pour dire la vérité et il va falloir me le répéter un certain temps pour dessouler : « ne pas tout faire capoter, ne pas tout faire capoter, ne pas tout faire capoter… » Encore quelque pas et il sera tout à moi.