29 Octobre : Jour de retour à la case départ

Je voudrais manger dans la patte de cet oiseau, mais attention aux griffes qui pourraient taillader la peau si l’animal n’est pas dans son assiette aujourd’hui. Il me donnerait des graines que je pourrais picorer, ça changerait un peu, ça remettrait les choses en ordre, aurais l’impression que la place est la bonne cette fois-ci et que de toute façon ça peut pas faire de mal de prendre l’air un peu.

28 Octobre : Jour de beurre sous le jupon de la crémière

Oh mais qu'elle est vilaine-pas-belle-et-viscieuse par dessus le marché, approchez approchez messieurs dames j'ai, ce jour, découvert plus sale que je ne le suis. On ne te l'a jamais dit que ses désirs il faut les garder pour soit quand on est comme toi et moi une fille à cacher? Le beurre et son argent c'est pas pour nous, résultat un mur à s'aplatir les entrailles et des rougeurs qui poussent au dessus de la ceinture, ben oui, toi tu n'as pas le droit au joli.

27 Octobre : Jour de Mazel Tov!

Des vieux à la pelle et ma tête en reconstruction aujourd'hui je ne suis pas d'humeur à faire des courbettes pour plaire aux anciens, je suis et je resterai pour la journée une personnalité à ne pas approcher.

26 Octobre : Jour de poulet aux prunes

Oh ça oui! Ce jour, je cherche à en finir avec les actes manqués que je ne parviens pas à me sortir de la tête alors va pour emprunter la voie qui me connait puisque je ne suis pas capable de trouver les ressources nécessaires pour se faire ce sera à coup de perceuse et scalpel que j'irai chercher les vilains-sentiments et une fois l'esprit ouvert j'y mettrai les doigts, je soupçonne que seule cette technique fasse son effet alors en route pour un énième essai.

25 Octobre : Jour de "même joueur joue encore"

pffffff… hum… ouais…(sourcil au ciel) heufff… ttt…(rire jaune) et ouais… ahhh… (larmes) prprrpr… mum…(cheap) tant pis… pfffff…(bouche tordue) voilà voilà… :-(((((((

24 Octobre : Jour de café-philo

Tiens, celle là je l'avais pas vu venir… rien à ajouter. C'est comme ça. Ni plus ni moins. Après tout qui à dit que les discussions à cœur ouvert c'était pour du tout-bon, tout-chaud?

23 Octobre : Jour de coup de fil impromptu

En plein milieu de l'intervention, oh le con! On m'en à foutu des empotés sur les bras mais là… la ficelle à été trop tirée et quand on tire trop, la ficelle casse. Vais devoir prendre mon courage à deux mains, mon mal en patience, et recommencer à zéro le travail de deux jours qu'un bien-trop-mauvais-cobaye vient de me saloper.

22 Octobre : Jour de maison dans les arbres

Ce jour je prends ce qu'on me donne à savoir un peu de repos et la paix-nom-de-Dieu en franchissant les contours de la cité pour aller grimper le long des tiges pas bien solides faut bien le dire mais la tranquillité c'est pas gratuit alors va pour tenter l'impossible quitte à m'écraser au plus bas.

21 Octobre : Jour de fièvre

Donner donner donner toujours donner tu n'auras donc fait que ça madamoiselle-la-pauvrette et regarde toi, ça t'as coûté plus qu'un bras, que même t'étais prête à la servir sur un plateau ta vie. Oh putain un joli tableau qui bave, qu'en offre des possibilités de gueuler et toi tu l'as fermé, un beau petit monde tout coloré ça t'y croyais et bah… Bienvenue dans la cité.

20 Octobre : Jour de "hé hé, mais que voilà…"

Ca lui à prit d'un coup, comme ça, ce jour-là, à cette heure là… Au début un micro truc de rien du tout "c'est beau ça" les gens disent, puis une soudaine envie d'appuyer sur les cordes sensibles "c'est dur ça" les gens disent, de même se jeter dans la gueule du loup pour pas un sou "c'est fou ça" les gens disent. Et après on meurt pour un rien partout dans le monde, allez donc comprendre...

19 Octobre : Jour de premier jour

Ce jour là il faut le marquer d'une pierre blanche, d'une bougie à cramer, ou d'un papier à laisser s'envoler, le 19 octobre de chaque année il faut se laisser aller maman me dit et ma maman elle ne se trompe pas souvent alors hop hop hop un peu plus de liberté vais cette nuit marcher dans la cité jusqu'à plus tenir sur mes deux pieds.

18 Octobre : Jour de sécurité routière

Au matin je prends le risque sur la chaussée de fermer les yeux et voir pour la deuxième fois où tout cela va me mener, j'ai pour habitude de laisser les véhicules passer et je meurs d'envie de jouer ma vie pour vérifier mon dernier pari, à savoir pile ou face on verra bien si je trépasse...

17 Octobre : Jour de porte claquée dans le nez

On me l'avait promis mon droit à la parole, ma chance de placer mes regrets, mon dernier mot à balancer et oh ça oui je l'ai bien au fond la colère qui monte de toujours devoir régler mes comptes, pourrait-on rien qu'une fois, ne pas me donner l'opportunité d'aller égorger et disséquer en prenant soin tout simplement de me prendre comme je suis et de tenir paroles et discours promis.

16 Octobre : Jour de "aiiiiiiiiiiiiiie…"

Nom de Dieu l'a fallu que le karma me tombe dessus en ce dimanche jour de Très-Haut où j'aurais peut-être mieux fait d'aller me droguer à coup de pilules en veux tu en voilà, ça n'aurait pas pu être pire soyons honnête, saloperie de seigneur.

15 Octobre : Jour de réacquisition des plaisirs disparus

Encore un qui veut me couper en deux et pas moyen de savoir si cette fois c'est pour le mieux, toi mon vieux tâche de ne pas me la faire à l'envers je donne comme je reprends et n'ai pas pour prochaine ambition de laisser maintes traces de sang sur le goudron. Sachons dans ce cas profitez de ce qui est à notre porté, ce sera déjà une belle victoire à accrocher.

14 Octobre : Jour d'envie de faire dans le partage

Au soir je décide de suivre l'attroupement qui me mènera je ne sais pas bien où, quoiqu'il en soit une telle chevauché vers les troquets ne peut pas présager quelque chose de mauvais alors va pour un bout de soirée à partager avec, si la chance me sourit, au moins un ou deux tordus comme je le suis.

13 Octobre : Jour de petit mémo sur le frigo

Ce jour on me dit qu'il vaut mieux ne pas profiter de l'absence de l'inquisiteur dans la cité c'est à dire éviter d'aller écorcher et dépecer en tout sens. Nom de Dieu suis contrainte de me graver l'info à même la peau, c'est que la nouvelle m'est parvenue si tard qu'à l'intérieur je peine à inscrire ailleurs qu'en surface le dernier bon conseil qui m'épargnerai pourtant un beau merdier à étouffer.

12 Octobre : Jour de genoux dans les amygdales

Au matin je demande par lettre recommandée à ce qu'on m'envoie au plus vite les derniers instruments qui me font de l’œil et dont j'ai cruellement besoin aujourd'hui, à savoir une pince monseigneur et de quoi cautériser les plaies nouvellement formées, voyez-vous j'ai pu apercevoir depuis le 32ième miroir brisé nombre de masses blanches infectées me pousser au dedans et il va de soit que ce genre d'intrusion là j'ai pour projet de la partager quitte à y laisser amygdales et rayure au palais...

11 Octobre : Jour de Plancoët

Ca oui je l'épuiserai jusqu'à la dernière goutte ma soif de soumission, mon besoin de passer outre les permissions et pas question alors de me donner en spectacle, non messieurs dames c'est dans les ruelles sombres à odeurs passablement dilatées qu'il faudra aller m'épingler et je défis quiconque de venir m'y trouver!

10 Octobre : Jour de fée à lunette

On y voit pas bien clair d'ici qu'elle me dit la fée et pas l'envie qui pousse d'aller m'épingler d'une nouvelle erreur à afficher mon matricule de vilaine-pas-belle-qui-mérite-que-ça-bien-fait-t'avais-qu'à-pas-parler sur le mur de la honte. Nom de Dieu c'est quand même tout un foin pour pas grand chose alors je lui ouvre les yeux à la fée et la supplie à m'en brûler la paume des mains de me croire quand je jure sans mentir que je me suis lavé la personnalité et qu'alors rien ne l'empêche de me donner mon dû tant mérité.

09 Octobre : Jour de champagne

Petits plats dans les grands, grands plats sur petite table et monsieur-le-renard qui trône perché sur son marbre exposé, et oui mesdames n'allez pas croire que chez les pointures de la cité on fasse les choses à moitié, qui à dit que les mauvais comptes faisaient les mauvais amis? Peu importe suis repartie ventre et poches bien remplis…

08 Octobre : Jour de diner presque parfait

Au diner je suis conviée à la table des messieurs-presque-tout-propre-sur-eux, c'est du bon au dedans, du tout chaud de se sentir désirée alors va pour un deux trois verres de rosé suis prête comme on dit pour une partie de la nuit car bien entendu je me dois de fêter ça avec fracas!

07 Octobre : Jour d'évaluation des possibilités

Aujourd'hui je cligne de l’œil par intermittence en prenant grand soin de ne pas me faire repérer par la cavalerie, qui sait alors ce qui pourrait m'arriver si seulement on venait à découvrir le quart de se qu'il se trame derrière mes yeux bien mal intentionnés. A vrai dire gratter pour dénicher par-ci par-là mes propres intérêts n'est pas une chose que je devrais cacher...

06 Octobre : Jour de concert en si mineur nananin machin mon cul

Après l'effort le réconfort c'est ce qu'on dit dans la cité et ce soir je cours à ma perte et diffuse mon alerte pour trouver celui ou celle qui acceptera pour pas un rond de venir faire son apparition là où seuls les mauvaises gens ne reparte pas les pieds devants.

05 octobre : Jour de "Et là le gars il me dit"

Et là le gars il me dit… j'ai eu 2,5 sur 10 en math… Ouhlala va falloir me faire remonter tout ça mon petit père je pense, tu voudrais pas faire partie de la mauvaise catégorie de gens, de ceux qui finissent le cul dans le caniveau, que même leur balancer deux trois clopes au passage c'est faire la bonne action de la journée on dit. NON toi t'es taillé pour les grandes occasions alors si tu veux être de ceux à qui on fait les courbettes et les gestes respectueux c'est maintenant qu'il faut remonter la pente. C'est ce que j'aurais dû lui dire au gars, mais  je ne résiste pas à la possibilité de voir une nouvelle âme gâchée et une occasion supplémentaire de m'en laver les mains.

04 Octobre : Jour de réveil en mode "padas"

Au petit matin je jette le réveil contre le mur et crache par la fenêtre en espérant toucher au moins un badaud en bas qui aura une vraie raison de mal commencer sa journée, au premier pas je trébuche à m'en cogner le petit doigt de pied, un coup à injurier même un handicapé, nom de Dieu si seulement j'avais pu me rappeler que ce matin j'étais accompagnée j'aurais joué la carte de l'ours bien léché… La prochaine fois penser à coller des post it sur réveil et poignée pour m'éviter les longues explications qui n'en finissent pas à force de vouloir effacer l'image de fille bien mal élevée que je suis pourtant dans la réalité.

03 Octobre: Jour de boucle presque bouclé

Va savoir. Va savoir ce que l'avenir me réserve alors à quoi bon tirer des plans sur la comète il me semble qu'il me reste encore une tranche de chouteries à partager, disons encore quelques minutes de temps à voler, le plus possible, surtout ne pas gaspiller, ne pas gaspiller sous peine de terrible regrets. Un deux trois, trois deux un plus tellement la capacité de compter alors fermer les yeux et graver sur mes contours la mémoire du corps que je ne veux pas voir disparaitre.

02 Octobre: Jour de bras entrelacés

 

Au réveil ne pas me battre contre le flux d'images continu qui vient me chatouiller la corné faute de photos papier à pleurer, un jour à ne plus savoir très bien s'il faut sourire ou s'éponger. Monsieur-mon-bonheur-à-moi c'est du bon au fond, du tout chaud à ne pas oublier oh ça pas de risque on sait bien ici bas que ces moments seront un bout d'acte manqué, fantasme d'une vie parallèle qui, je le sais, aurait fait son effet. Et de vous à moi, rien ne pourra jamais être plus fort que ça…

01 Octobre: Jour de discussion nocturne

Jour de petits mots à me planter au creux de l'oreille, on dit c'est le plus sur pour imprimer en profondeur les pensées qu'on veut bien donner, et cette nuit j'ai la ferme intention d'entasser au maximum les pousses-sourires au-dedans jusqu'à plus place.

30 Septembre: Jour de garde

Enfin mon tour et c'est bien normal qu'on me l'accorde la confiance que je mérite, suis moi aussi capable comme ces messieurs dames d'être chargée d'une mission peu distribuée sans laquelle aucun habitant de la cité ne pourrait respirer alors va pour tenir le choc et rester éveillée jusqu'au petit matin.