L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

30 juin 2011

29 Juin : Jour de basse tension


Au réveil comme au coucher la tête à remboiter, les bras à revisser et décider d’un nouveau grand changement à effectuer : manger du fer, courir autour du square lapidée par les gamins cachés derrière les murets, me présenter aux élections de la cité, aller proposer mes services aux grands pourris, me coudre un costume de super anti-héros… faut que j’y réfléchisse sérieusement.

28 Juin : Jour de perte des acquis


A deux trois heures du crépuscule de la journée je rencontre le groupe de jeunes hommes qui me fait la leçon quant aux appuis que je ne maitrise décidément plus. Pardonnez-moi j’ai beau chercher au plus profond pour aller repêcher les capacités que j’ai laissé échapper et Nom de Dieu de merde rien à faire le cul par terre les fers en l’air… je ferme et mes yeux et ma gueule, c’est ce que j’ai de mieux à faire.

27 Juin : Jour de parloir


Mon con encore une fois me voilà derrière la vitre à te faire le dessin de ce qu’il se passe au dehors des contours de ton sanctuaire et tu le sais bien que c’est pour l’entretien des liens à ne pas laisser pourrir maman dit et moi ce qu’on me demande au nom de la famille je le fais quoi qu’on puisse en dire alors tu vas me faire le plaisir de nettoyer ce que tu viens de me cracher au visage en crétinité débilatoire ; sache que ça ne te fera pas sortir d’ici plus vite…

27 juin 2011

26 Juin : Jour de place inexistante pour mes maux


Au réveil les pensées émergentes envers l’homme-sans-ombre, celui qui ne se retourne jamais à défaut d’avoir toujours mieux à protéger que son pauvre boulet à trainer, le besoin d’aller lui tenir la conversation mais encore faut-il lui arracher quelques minutes de son temps si compté alors le bâillon fortement enroulé autour de la bouche, c’est que cet endroit là je n’avais jamais imaginé qu’on pouvait me le balafrer sans ma permission accordée. En ce dimanche jour de seigneur j’ai beau prier et gager monts et merveilles pour qu’on m’offre un instant de parole libérée il faut croire que monsieur-mon-tout-haut à bien d’autres fidèles à fouetter que de me donner la possibilité de m’épancher pour me soulager. Au coucher, serrer les dents à m’en écailler la  maille et songer à rompre tout contact avec l’homme sans ombre qui, décidément, préfère ne pas me laisser m’exprimer cause de toujours plus belle personne à sauvegarder quitte à écraser sur son passage n’importe quel ami de cœur et de labeur… Pourquoi suis-je donc si cruelle envers les innocents et si patiente envers les personnes inhumaines ?

26 juin 2011

25 Juin : Jour d’abus d’excès intentionels


Au soir boire les verres par nombre pair, toujours, on dit c’est ce qui amène aux plus grandes péripéties et il me semble que j’y ai droit comme tout le monde, alors s’asseoir sur sa fierté et donner le spectacle à qui voudra bien l’apprécier. Quant aux derniers évènements à oublier va pour descendre les verres par trois et finir au petit jour à compter les derniers bleus amassés par ma trop grande envie de laisser tomber. Et merde.

24 Juin : Jour de monstres et compagnies


Ce jour rentrer chez soit, s’enfermer à double tour et faire la ronde habituelle des monstres à débusquer et aspirer. C’est que ces saloperies se sont incrustés à mon arrivée et plus moyen de m’en débarrasser alors va pour la presque-dératisation.

24 juin 2011

23 Juin : Jour de sourires maladroits


Au croisement de l’escalier si peu fréquenté au petit matin, dévier le regard du voisinage c’est que depuis le nouveau grand déménagement j’ai une couverture à tenir et un anonymat à faire perdurer alors va pour donner le premier prénom qui vient à l’esprit et jouer à rêver la vie que j’aurai pu avoir si j’étais née avec toutes mes capacités…

22 juin 2011

22 Juin : Jour de lavage automatique


Au réveil caresser la possibilité de ne pas se lever suite à la très mauvaise cicatrisation des plaies auto-infligées et stigmates fraichement nées. Cela dit il va falloir songer à retirer ce drap pour le laver c’est que de pus à éponger il n’y a plus de place pour se carré alors hop hop hop debout les deux pieds collés au plancher pour nettoyer tout ce fumier.

21 juin 2011

21 Juin : Jour de désossement


Ce jour le réveil au milieu des poubelles de la cité, va comprendre comment j’en suis arrivée la? Le souvenir seulement d’un être à-la-grande-ombre qui m’a prise par surprise et m’a planté ses instruments à lui, bien acérés, là où il le pouvait. Nom de Dieu suis plus la seule sur le marché et qui plus est suis franchement bien salement amochée. Ma page de peau vierge c’était moi qui devait la mettre à jour alors le bouillonnement au-dedans de ne pas avoir été capable de me retourner quand il le fallait Dieu seul sait ce que je laisserai de pouvoir à mes mains le jour où je te retrouverai mon-salaud-à-la-grande-ombre…En attendant ce sera cinq six dizaines de cigarettes pour la soirée histoire de mettre le onzième, douzième, treizième et quatorzième coup de pelle dans la terre et quitte à se tuer autant ne pas faire les choses à moitié à savoir sortir les dernières acquisitions c'est-à-dire faucille et fer à souder pour garder ma fierté et me marquer d’un coup d’un seul. A l’aube juré que de peau blanche il n’y paraitra plus rien.

20 Juin : Jour d’idée bien inséminée


La balance faite entre toutes les saloperies accomplies dans l’année, oh de quoi s’en lécher les sens d’une toute nouvelle place à me faire couronner. Bordel ça chauffe dans mes conduits internes, l’envie aujourd’hui de pourquoi pas faire dans le plus grand…Ce serait quand même un jolie coup de brio sur ma carcasse bien en peine ces temps-ci…

19 Juin : Jour de collection à redémarrer


L’orgasme presque d’avoir retrouvé un bout de moi volé. Pour quelques euros seulement, retrouver la fierté c’est pas cher payé et nom de Dieu ne venez pas me dire que ce n’est pas mérité, faut voir comme j’y suis allée comme une forcenée. Pas mérité…Je vous en fouetterez moi…

18 Juin : Jour de fête avancée


Aujourd’hui le regard posé sur monsieur-mon-jumeau qui donne dans l’envie de s’amuser alors va pour une tranche de rigolade, mesdames et messieurs bienvenu au baptême d’une nouvelle année à arroser et puis merde ne pas se préoccuper des conventions tant qu’on peut les éviter ces connasses là, c’est toujours ça de gagné…

17 Juin : Jour de lecture public

Oyé Oyé messieurs dames le jour du grand discours est arrivé, les places assises sont nombreuses et seuls les enfants ne sont pas conviés alors encore un petit effort venez prêter l’oreille au sale, pas-tout-propre, ostensiblement contagieux, qui sait si vous ne pourriez en retirer quelques mauvaises intentions à distribuer.

16 Juin : Jour de der des der…


Ce jour monter le grand château de carte et sortir les playmobiles pour jouer la dernière avec le sourire accroché c’est qu’on ne sait jamais très bien de quoi demain sera fait alors encore une fois profiter des derniers instants qu’on nous offre quitte à devoir sortir les mouchoirs au regard d’un futur bien peu certain…

15 juin 2011

15 Juin : Jour de passage souterrain


Aujourd’hui la ballade matinale dans les égouts de la cité, un coin bien peu fréquenté tant mieux pour les veinards habitués c’est qu’il y a un paquet d’idée à faire émerger quant on traine à ne plus savoir que faire, à se brûler le dessous des pieds dans l’acide jeté par les vivants trop peu fiers des déchets dont ils doivent se débarrasser. Alors balancer moi vos saloperies en réserve et Dieu sait comme je saurai les utiliser mais en attendant c’est rendez vous clandestin au bout du tunnel, ben oui j’ai une vie sociale à faire redémarrer, et rien de mieux qu’un bout de plaque d’égout au dessus de ma tête pour donner le nouveau premier baisé.

14 Juin : Jour de rien du tout, de tout et rien, d'un bout de machin, de trop plein, de peu d'entrain, de proches main dans le main... ouhhhh... un titre à rallonge pour un nouveau grand départ


Ce jour je marque au fer rouge le calendrier et toi mon-double-de-moi pas question que tu viennes me faire le croche pied habituel sache que je suis parée et qu’aucun de tes faits et gestes ne peux me faire vaciller. Tu le sais au fond bien au-dedans que l’effort est inutile et que les hostilités ne seront pas un manque à gagner alors dis pour une fois, ce ne serait pas une bonne idée que de faire la paix ? Allez je trinque à notre santé.

13 Juin : Jour de bain de minuit


A la nuit tombée introduire le premier doigt de pied dans la méditerranée puis ne pas se soucier des créatures qu’on pourrait rencontrer en eau salée, y aller de tout son poids sans discontinuer et splash un nouveau moi à la veille de ma grande journée, ça messieurs dames c’était un évènement à ne surtout pas rater.

12 Juin : Jour de lâcher prise


Au levé rattraper le temps à perdre intelligemment, griller quelques cigarettes jusqu'au filtre et appréhender le seuil à franchir pour de vrai, le sac à poser sans regret, le sanctuaire à nettoyer à jamais. La rouille dans les conduits interne d'être défaite de mon repère et de me retrouver pieds et points liés à un destin mal engagé c'est a dire là où je n'ai jamais rêvé d'aller me fourrer... Oh et puis merde pas de raison de me stopper quant au trou à creuser par pelletés alors deux trois dizaine de cigarettes pour la soirée, j'en profite pour mettre un dixième coup de pelle dans la terre.

11 Juin : Jour de connexion rompue


Ce jour le silence sur les ondes, pas un bruit, un geste, un micro truc de rien du tout; un vide du son que j'peux pas remplir seule de mon côté. Une paie que c'était pas arrivé, faut dire c'est le pouvoir de la dame-du-dernier-mot et à ça y'a pas grand chose a faire si ce n'est essayer d'ouvrir les yeux des badauds de la cité, de leur rappeler que certains sont morts en gagnant leur liberté et qu'il serait alors bon de ne pas leur saloper le boulot...C'est quand même la moindre des choses.

10 Juin : Jour de goutte qui fait déborder le vase


Jour de vendredi presque fin de semaine pour les vivants trop content et un petit rien pour les autres encore, à savoir nettoyer le sang des victimes que j'ai laissé dans ce proche passé, on ne leur demande pas le sourire affiché à ces messieurs-dames-mes-valets-par-intérêt-détourné, n'allez pas me faire avaler qu'aucun petit plaisir ne vous effleure les entrailles à vous être portés volontaire pour lessiver tripes et boyaux à grand jet d'eau. Pour sur que la fascination du pire vous pousserez à chercher à comprendre le pourquoi du comment de ne pas avoir jugé bon d'emporter avec moi ces restes pourtant encore viables aux moments de l'expérience... Sachez simplement que c'est en projet...

09 Juin : Jour de retour des biens


Du kilomètre au compteur à parcourir pour les finitions d'un moment de vie à faire démarrer, ben oui débuter par la fin ça arrive faut bien commencer par un bout et personne ne me l'a dit à moi qu'il y avait un sens de marche à suivre pour faire comme tout le monde on dit, alors merde, je ne dois rien à personne et ne venez pas aujourd'hui me donner le discours désagréable de celui qu'on aurait pu me faire bien avant. Pas question de vous voir tous arriver la queue entre les jambes merci bien!

08 Juin: Jour de pudeur dévoilée


Monsieur-mon-miroir il va falloir arrêter de me balancer ton reflet en images saturées, pas la peine de venir me tirer les verres du nez tu sais bien que suis muette jusqu'à la moelle et qu'en aucun cas je ne suis capable de ranger les mots par deux à savoir donner de l'inédit comme on dit, faire dans l'intéressant, le croquant et croustillant. Tu le sais que moi je ne suis pas de celle qui prône le vêtement porteur d'indices, le secret à dévoiler. Et puis merde de toi à moi quand bien même j'accepterai l'idée, sache que ma valise n'est pas  défaite et que l'envie ne me pousse pas franchement au dedans.

07 Juin : Jour de nouveau grand déménagement


L'impossibilité de prendre mon courage à deux mains pour qui sait peut être avancer sans reculer à chaque pas et si l'envie me revient pourquoi pas tenter de prendre le premier train pour partir au plus loin. Encore un jour à fermer les yeux et me mordre la lèvre inférieure en attendant que ça passe, tant pis pour ma gueule. Alors attendons...

06 juin 2011

06 Juin : Jour du dernier repas du condamné


Le moyen de barrer la route aux pensées par pitié, tous les procédés sont acceptés et ça même si je dois en pâtir d’une manière ou d’une autre, allez y à coups de scalpel et instruments inhabituels s’il le faut. L’entre deux me plaisait bien y’avait pas à assumer le définitif salement hâtif, et les coups de pieds arrêtés suffisait de s’en accommoder ! Chier ! J’avais rien demandé moi, j’étais pas là pour ça, et le jour du grand départ l’était pas planifier à vouloir m’en couper les doigts de pieds histoire de reculer pour moins bien sauter... Alors au soir je supplie et promets la récompense au premier qui saura me défaire du trop-plein-de-merde-au-dedans qui me coule dans les veines et me donne l’envie incertaine d’attraper corde et papier pour abandonner avant l’heure de vérité. Je vous le dis, pour une poignée de minutes de répit, suis prête à vendre mes restes en bouts d’âme à donner au plus offrant Nom de Dieu permettant moi encore rien qu’une fois cette faiblesse là. Pitié ! Et si la chance ne me sourit pas, éloignez vous, partez en direction opposée car je jure qu’alors je ne sais réellement pas de quoi demain sera fait.

05 juin 2011

05 Juin : Jour d’inclination solitaire


Au réveil replonger dans mon sommeil pour combler le vide des jours à venir et tâcher tant bien que mal de brûler les heures solitaires auxquelles je ne pourrais pas indéfiniment échapper. Au lever le besoin de ne plus être qu’un, le regard posé sur les valises préparées pour le grand saut périlleux et le vide à l’intérieur de ne pas avoir auprès de moi Monsieur R mon brave compagnon, petit rongeur abandonné, qui n’a pas supporter mon dernier coup porté. L’espoir de peut-être un jour le voir sur le retour lui qui me suppliait de ne pas le laisser comme je me défais systématiquement des êtres sur lesquels je peux compter. Quant au soir, réaliser que le plus attachant va continuer de s’évaporer jusqu’au dernier nuage de tendresse à partager, que le lieu de vie me déserte et me pousse vers la sortie, et qu’il est décidément bien cruel de ne pas avoir de bras dans lesquels j’aurais au moins pu me retrouver. Vais tenter à l’avenir de détruire toutes les parcelles d’humanité qu’il me reste au dedans afin de voir si mes émotions pourraient disparaître par la même occasion.

04 Juin : Jour d’Eden


Le remerciement à monsieur-mon-seigneur qui me gratte la dernière croute visible pour me donner une chance de repartir de meilleur pied et cela accompagnée des quelques êtres qu’il a bien voulu m’accorder. Ce jour je le laisse imaginer qu’il est encore possible de me sauver, après tout même lui mérite la satisfaction des actes accomplis sans lesquels il ne pourrait vraisemblablement pas tenir la marée, alors va pour le clin d’œil et les doigts croisés dans le dos.

03 Juin : Jour de croisement des petits esprits


L'homme qui murmurait à l'oreille des tombes, on dit il faut l'éviter celui là, que ça peut pas être de bonne augure d'aller lui gratter la personnalité. On dit la plus grosse difficulté c'est d'pas l'croiser sans arrêt, à croire qu'il ne dort jamais, que même se nourrir c'est en option pour un bonhomme qui mange les pensés des damnés. Alors messieurs dames pensez à ne surtout pas vous arrêter quand vous allez faire un tour du côté des abandonnés, faut pas jouer avec ce qui brûle les doigts ça c'est monsieur le gardien de la cité qui en a fait son discours démérité. Et moi en ce jour d'errance à outre mesure je bats le tambour et sonne le clavecin pour qu'il n'y ai aucun doute quant au fait que je veux assurément le rencontrer, qui sait j'aurais peut-être un bien gentil partenaire d'affaire à gagner et dieu seul sait comme aujourd'hui j'aimerai être accompagnée...

02 Juin : Jour de défaite des grandes dames


Ce jour l'abandon devant le trop-difficile, le surement-sur-qui-je-vais-me-casser-les-dents, c'est pourtant pas l'envie qui manque mais plus tellement la motivation d'aller me risquer à une nouvelle fracture du nez de par une porte à demi ouverte qu'on me claque finalement à la première alerte au devant de moi. Alors tant pis pour la belle fin d'aventure morte dans l'œuf, cette fois je suis bonne pour un forfait, plus question d'aller me courber le dos quitte à ne plus me sentir moi-même en bonnes émotions et valeurs à me vanter.

01 juin 2011

01 Juin : Jour de main sur la bouche


Ce jour, je voudrais avoir du bien un peu au dedans de moi, du tout chaud comme quand ma maman apportait la bouillotte les soirs de gros hivers. Quand le petit être et ses extrémités gelées arrivaient pas à tenir la route comme on doit la tenir quand on fait partie de la bonne catégorie, de ceux qui assurent et qu’on n’a pas peur de laisser tout seul le soir quand il faut aller faire des extras pour des fins de mois plus appréciables. Avec la chaleur à porté de pied, arrivais à m’accrocher et à pas pleurer. Finissais toujours toute seule le soir, pour mon bien maman disait. Au soir du premier jour du mois de juin, pas de maman et pas de bouillotte, la nuit va être foutrement longue…