L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

23 juillet 2011

22 Juillet : Jour de perdition


Au réveil changer les draps et penser à les laver deux fois c'est toujours mieux on dit pour effacer les mauvais rêves qui les ont souillés et de ce côté là j'ai bel et bien un tas de saloperies à nettoyer alors va pour vider la lessive liquide dans son entier c'est que j'aimerais par la même occasion me vider et le corps et l'esprit. 

21 Juillet : Jour d'expérimentation


Aujourd'hui lancer des pierres plates sur les lacs bien peu fréquentés ces temps-ci et tâcher tant bien que mal de faire le semblant de ricochet tant attendu, c'est qu'a moi on ne m'a pas appris et j'ai bien l'intention d'y rester la nuit s'il le faut jusqu'à ce que j'y arrive comme une grande!

21 juillet 2011

20 Juillet : Jour de logique implacable


Un plus un ça fait deux le monsieur te dit!!! Tu comprends ça? Cherche pas plus loin gamin et suis les conseils des anciens, tu vas me refiler la migraine avec ton trop plein de questions qu'en finissent pas. Bordel de chiotte la paix au plus vite où je jure que j'aurais un sérieux problème quand l'appel sera fait et qu'on viendra me demander des comptes à son sujet… Pas Dieu possible d'en avoir aussi peu dans la caboche et d'arriver tout de même à se trainer la bidoche, va comprendre comment mettre un pied devant l'autre c'est pas déjà le problème numéro un de sa journée. Si ça pouvait seulement le coller sur place et m'éviter d'avoir à lui donner la leçon les jours où je préfèrerais être à la maison, ce serait bon débarras et youpi tralala. On peut toujours rêver mais on sait tous ici bas que ça s'agrippe ces parasites-là. 

20 juillet 2011

19 Juillet : Jour de coup de pression sa mère!


Au réveil je baille ma nuit et pousse la porte d'un ou deux centimètres de plus. Les jeunes ont décidé de lancer à nouveau des pavés dans mes fenêtres. Un bail que c'était pas arrivé. Je prends le temps de poser mes instruments c'est qu'à bien y réfléchir je ne voudrais pas qu'on dise de moi ce que je n'suis pas. Tant pis pour toi ma victime n°32 (et oui c'est que je commence à avoir une vrai collection de cadavres à désosser) tu devras attendre que je règle mes problèmes de voisinage avant de pouvoir être libéré de ta jambe que je compte bien disséquer. A l'ouverture de ma porte c'est grands cris et injures peureuses à la mode de mes jeunes avant de les voir détaler jambes à leurs pieds, pieds a leur cou et cou sur la tête ou quelque chose comme ça… MERDEEEE viens seulement de saisir que poser mes instruments c'était pas suffisant, ça a dû faire tâches les giclées de sang sur mes gants… J'arrive jamais à penser à tout!

18 Juillet : Jour de nouveau compagnon


Au soir, la rencontre avec mon nouvel ami : Monsieur A je l'appelle, je lui dis qu'il lui faut bien un nom, que sans ça la relation n'est pas possible et qu'alors ce serait bien dommage de passer l'un à côté de l'autre sans se donner la peine de faire le premier mouvement de pied. Alors va pour Monsieur A il me dit, à condition que je puisse t'appeler Mademoiselle A aussi, c'est qu'il n'y a pas de raison pour que moi seul change mon nom. C'est du donnant-donnant si j'ai bien compris, me voilà donc affublée d'un moi tout neuf à porter. Pourvu que ça ne foute pas trop la merde avec ma déjà première personnalité c'est que c'est à n'y plus rien retrouver au bout du bout des comptes… Sens bien que je mets le doigt sur une relation bien plus compliquée que celle que j'entretenais avec mon rat. Mon monsieur R c'est dans ces cas-là où j'aurais aimé que tu restes tout collé à moi.

17 Juillet : Jour de Gare


Ce jour attendre l'arrivée de la prochaine navette en provenance de la cité voisine. Dans le bain de foule, agiter le panneau au dessus des têtes, bien haut, et faire les grands signes de la main pour attirer l'attention. Si ces messieurs dames veulent bien me suivre. Au dedans la question reste en suspens… Combien vais-je pouvoir tirer d'une course à faire pour les pourris de la cité maintenant que je suis dans leurs petits papiers?

16 Juillet : Jour de reprise


C'est bien beau d'avoir fait la jolie coeur à envoyer valser le monsieur de l'usine à boutons mais Dieu sait que m'être retrouvée à la porte de ma seule activité à manger, ça donne des fins de mois pas bien rond et nul autre choix alors que d'aller gratter le sou auprès des badauds du quartier en proposition de mes poésies à leur faire acheter. Attention messieurs dames je ne permettrez pas qu'on appelle ça de la mendicité, je n'en suis pas encore là et il va de soit que mon écriture à moi vaut son pesant d'or, alors disons que c'est de la charité pour les pauvres âmes en peine de la cité et que c'est bien moi qu'il faut remercier!

15 juillet 2011

15 Juillet : Jour de petits désirs en veux-tu en voilà


Hummm ce jour l’envie de reprendre toujours plus que ce que l’on m’a donné, ça mon con tu vas le regretter de ne pas t’être assez penché et d’avoir manqué l’occasion en or que la demoiselle te proposais. En attendant de mon côté c’est youpi et hourra à grande voix ! Le clin d’œil est passé je crois, et ça vaut bien au moins un sourire :-)

14 Juillet : Jour de fumigènes


Au réveil la gorge qui gratte et la toux qui pèse, nom de Dieu qu’est ce que vous êtes encore allé balancer dans les rue de la cité en poison édulcoré pour qu’on crache du sang les yeux à peine ouverts ?

13 juillet 2011

13 Juillet : Jour de fête municipale


Jour de grands travaux sur la place public, les chars vont y faire leurs entrées sous peu et tout le peuple est réquisitionné pour mettre la main à la pâte. Pas la peine d’enfoncer le clou trop loin, le monsieur te dit que quelques centimètres ça suffit... Nom de Dieu les gamins faut tout leur expliquer. Prendre son mal en patience quand on sait pertinemment que seule, le travail serait bien plus vite fait. Être citoyen ça passe par l’éducation des plus jeunes et ça même si il n’y a rien à en tirer.

12 Juillet : Jour de pluie


Ce jour compter les gouttes de pluie pour les administrateurs de la cité, les pluviomètres sont hors d’usage alors c’est chacun son bout de mètre carré à surveiller et la pause cigarette à l’abri c’est seulement toutes les quatre heures et il n’allait surtout pas imaginer qu’on puisse s’en plaindre.

12 juillet 2011

11 Juillet : Jour encore inédit


Hop hop hop… Tu ne croyais quand même pas ma fille, mademoiselle-mon-double-de-moi, que c’était pour l’éternité ma place à t’octroyer ? Ce jour l’importance est telle que j’ai besoin de tous mes moyens de femme mutilée pour… « #^=k% Ce jour peu de place pour la réflexion mais pour la biture en mots balancés vaille que vaille petit à petit comme on peut avec les touches molles qui font leur petit effet #^=k% »… Et Oh !!!Ohh !!! C’est pas mon texte ça ! Tu vas me faire le plaisir de sortir de moi, si c’est comme ça il risque pas d’y avoir une prochaine fois ! Chier à la fin je donne ça et tu prends ça, gare à toi car si tu n’obéis pas il se pourrait que notre visage que tu aimes tant et auquel tu tiens tellement finisse… « #^=k% adopter les derniers concepts de culpabilité au fond du trou à se retirer #^=k% »… T’es sérieuse ? Tu veux vraiment jouer à ça ? Très bien tu l’auras voulu… Et une première giclée sur le mur Ah ! Ah ! C’est pas à moi que ça fait le plus mal…

10 Juillet : Jour de girouette


Ce jour laisser souffler le vent comme bon lui semble et tacher de ne pas me reprendre le crachat dernièrement balancer en pleine gueule. Ce sera tout pour aujourd’hui et n’allez pas croire que c’est une mince affaire !

09 Juillet : Jour de fausse conjonctivite


Ce jour peu de place pour la sincérité, jouer à passer incognito et me lancer le défi de ne pas ouvrir les yeux pour les prochaines 24 heures. Hihi !! C’est qu’on va se marrer à force de portes et obstacles à me ramasser face contre terre et compter à la nuit tombée les nouvelles croutes et crevasses dissimulées. Hummm, une nouvelle manière de tester ma capacité à me repérer et encaisser, c’est pas le bonheur en barre ça ?!

08 Juillet : Jour où je passe la main


Au réveil l’envie et le besoin de prendre des vacances psychologiques alors mademoiselle-mon-double-de-moi je t’ai assez enfermée dans ton placard pour te donner aujourd’hui l’occasion de respirer, c’est pour du bien des deux côtés, des jambes à dégourdir et un cerveau à aplatir. Ah… laisser décider pour moi quand la surchauffe s’est faite telle que la fumée m’empêche d’y voir clair alors carte blanche fais donc ce qui te chante dans le temps que je te laisse pour ce faire et pas une minute de plus et sache en profiter car il va de soit que le pouvoir que je te donne ma fille je peux te le reprendre en un simple claquement de doigt, épave ou pas.

07 Juillet : Jour de décision définitive


Nom de Dieu de merde l’heure c’est l’heure et ils le savent bien ces petits merdeux que de la patience au fond de mes poches c’est pas se qui pèse le plus lourd alors merde faudrait songer à pas se foutre de la gueule du monde entier en petits fours et derniers plaisirs à m’offrir. Quant à m’attacher les mains encore une fois avec de la ficelle bas de gamme vas pour recommencer car on sait bien ici bas que c’est la dernière fois et que j’aurai encore un travail à faire sur moi. En attendant profiter de l’expérience qui s’achève, après tout qui a dit qu’un moment de grand plaisir ne suffisait pas à sa propre peine ?

06 Juillet : Jour de prise de pose


Un jour à se coller la bonne image sur la rétine, celle qui reste et qui donne le bon ton de la journée alors vas-y mon gars, je l’ai la confiance en toi pour me mijoter un truc de quelque chose comme tu sais faire et de toi à moi on sait que c’est pour un bon moment à partager alors en avant pistolet et armes au poing.

06 juillet 2011

05 Juillet : Jour de circuit interne en ébullition


Ce jour accepter d’ouvrir le courrier qu’on m’a distribué il y a de cela quelque mois et prendre mon courage à deux mains pour aller passer l’examen, le complet celui qui te fait pisser dans ton froc de peur d’avoir un truc qui cloche, et pour sur que mes migraines à répétition ne me donne pas la confiance nécessaire quant aux résultats à l’approche. Chier ! Va encore falloir prier le bon Dieu pour rester dans ses petits papiers…

04 Juillet : Jour de même refrain


On dit quand la vie se répète c’est la même chanson, oh faut pas le prendre mal messieurs dames si pour une fois j’ose l’ouvrir en public pour faire part de ma lassitude, pas de ma faute si suivre le troupeau c’est plus dans mes cordes, alors mes cons plus questions de m’emmerder avec vos pérégrinations je vous informe par la présente que je vous écouterez quand vous aurez quelques chose de nouveau à me faire croquer et d’ici là ne surtout pas s’aviser de m’approcher car il se pourrait que quelques gouttes de sang soient versées. Et oui, aux grands maux les grands moyens…

03 Juillet : Jour de réappropriation des coutumes


En ce jour du seigneur, l’oublier un peu, à croire qu’on ne peut rien faire d’autre que de prier les dimanches jours de sainteté, alors rameuter les proches histoire de redonner du sens aux réunions habituelles qu’on n’avait pourtant laisser se perdre cause de Bon Dieu à implorer pour ne pas abandonner les personnes qui nous ont quittées. Hop hop hop merde à la fin décollez-vous les paumes de mains c’est ma tournée !

02 Juillet : Jour de retour des bonnes grâces


Nom de Dieu la belle affaire, quand les salauds deviennent des merdes y’a un sacré paquet de bordel à reconsidérer, c’est qu’il lui en a fallu du temps au plus grand monstre de la cité pour plier bagage et me rendre mon dû, à savoir m’accorder la cinquième place par son retrait sur la liste des affaires non classées, enfin la sensation de gravir un échelon et qui sait pourquoi pas le podium d’ici la fin de l’année…Faudrait tout de même songer à ne pas arriver trop vite au sommet car d’ici personne ne tient bien longtemps la marée et si c’est pour me retrouver du côté des enfermés : merci bien !

01 Juillet : Jour de correspondance abondante


De mots en mots, d’écrits en écrits, attacher les lettres avec soin et tenter tant bien que mal de raconter quelque chose de sensé c’est que j’ai perdu l’habitude du contact rapproché et me suis fourrée dans une belle merde en entretenant la conversation avec cet homme que je ne connais pas suffisamment pour lui montrer mon dedans. Chier ! Devrais songer à juste niquer sans partager.

30 Juin : Jour de diarrhée verbale


Au dernier jour du mois de juin, madame-ma-voyante à consulter pour faire le bilan de cette presque-moitié-d’année-passée et en savoir plus quant aux évènements à venir. Lui tendre ma main gauche la droite c’est pour tout autre chose et attendre la grande parole de cette vieille femme en qui je n’ai jamais vraiment cru, va savoir ce que je fous là…