L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

20 décembre 2011

10 Décembre : Jour de prospection


Au réveil je prends le temps de me rendormir, j'y ai droit à mes minutes de sommeil supplémentaires, rien ne m'empêchera plus alors de songer au long voyage qui m'attend et à cette belle cité que je laisserai derrière moi sans un pincement au cœur. Comme on dit, la route est longue et l'aventure continue.

09 Décembre : Jour de 100 mètres nage libre


Au soir j'exploite ma vision laser c'est dire comme ce couple malhabile m'inspire, ça fait grandir les bonnes sensations d'avoir de quoi, par-le-regard, baisser son pantalon. Alors soyez cléments messieurs dames si je me permets aujourd'hui d'aller titiller ce que d'ordinaire on ne nous donne pas le droit de toucher du doigt.

08 Décembre : Jour de marathon


Ce jour je fais le clin d’œil à Monsieur-mon-tout-beau. J'ai donné il y a peu, largement de quoi lui mettre sous la dent et j'espère que dans ce monde où rien ne semble acquis, il me resteras au moins un bon point et une touche d'humour pour assouvir ou calmer, qui sait, ma soif d'attention à m'accorder.

07 Décembre : Jour de massacre en ascenseur


Aujourd'hui les protecteurs de la cité me tendent leurs mains pour les faire battre j'y vois là une envie soudaine de s'ouvrir les perspectives, une sorte d'offrande à la queue-le-le durant un voyage qu'ils affirment métaphorique. Alors va pour sortir mes outils un à un, qu'ils se racontent les conneries qu'ils veulent, moi de mon côté je ne laisserai pas une si belle occasion de me salir les mains.

06 Décembre : Jour de grâces


Ce jour, monsieur-mon-seigneur n'a pas encore la main mise dessus et pourtant il règne comme une atmosphère de pardon et de "tiens, continuons" qui n'est pas sans me rappeler les fidèles qu'au sortir de l'église je blâmais par jalousie de ne pouvoir moi-même me sentir pardonnée. Les choses changent, c'est que tout n'est pas perdu.

05 Décembre : Jour de plus assez d'ongles sur la peau


Allez allez, dis-don', oh! hop hop hop va pas y passer trois heures à se regarder la culpabilité m'ronger c'est que j'ai bien d'autres occupations on ne peut plus formatrices qui m'attendent aujourd'hui et je ne vois pas pourquoi mon cerveau ne serait pas capable de faire la part des choses sans que j'ai besoin d'aller y faire pénétrer quelques pinces et crochets.

04 Décembre : Jour de rigidité cadavérique


Oh ça non, monsieur-mon-cadavre m'a prise par surprise à la tombée de la nuit, dur bien avant l'heure, plus de quoi utiliser ce corps, mon corps! Ainsi il à fait de lui une propriété close qui ne sera plus jamais mienne. Je prie alors pour que son âme ne trouve aucun salut.

03 Décembre : jour de conduite accompagnée


Aujourd'hui je me mets en situation d'observation c'est qu'il me semble que la relève n'est jamais bien loin et que l'heure où je devrai céder ma place arrivera bien trop tôt à mon goût. Sachons profiter du temps qu'il nous reste ensemble.

02 Décembre : Jour de chaire à vue


Au réveil je prends la sage décision d'enfiler l'habit adéquate à mon occupation de la journée, à savoir la tenue obligatoire que je ne m'obligeais plus à mettre, le bleu de travail de l'usine où ça sent le plastique trop chaud. Au soir je rentre la fesse à l'air, un trou, béant on dit… A coup sur que sans mon bleu obligatoire, j'aurais perdu des plumes…  

01 Décembre : Jour de ma-demoiselle-la-jeune-illuminée


Au petit matin je décide d'aller y frapper à sa porte de petite-grande-femme, pas de quoi en faire tout un foin, les habitudes changent, c'est pour du bon que j'ai envie d'aller y fouiller dans son chez-elle de fille-à-nouveau-née et je compte bien, une fois les poils brossés dans leur bon sens, y dénicher quelques trouvailles que je n'aurai pu faire nulle part ailleurs.

09 décembre 2011

30 Novembre : Jour de goutte d'eau qui ne fait pas déborder le vase




Monsieur-mon-soutien je te garde encore quelques temps pour moi, le jour des grands adieux approche et Dieu sait comme tu resteras mon-être-à-marquer alors encore quelques jours de bonne vieilles accolades et à moi les limbes.

29 Novembre : Jour de séance mortuaire


Ce jour je me fais tirer le portrait pour laisser derrière moi l'image de la-bien-mauvaise-fille qui aura usée ses semelles sur les trottoirs de la cité, qui sais si un jeune prodige ne voudrais pas un jour m'afficher sur son tableau à lui.

28 Novembre : Jour de réveil dans de beau draps


Aujourd'hui Dame-sommeil m'a gardé plus longtemps que prévu c'est pour m'habituer elle dit "si ton trou tu creuses encore de quelques pelles, il arrivera bien vite le jour où tu disparaitras" et avec ce genre de bon conseil quoi ajouter de plus que : deux trois dizaines de cigarettes pour la journée, j'en profite pour mettre le quarante-neuvième coup de pelle dans la terre.

27 Novembre : Jour de descente


Au soir je me remémore les longues discussions de famille où tout était permis, oh ça oui la famille c'est grand-bras-ouverts jour comme nuit, des mains tendues, bien rigides auxquelles on ne se décroche pas, comme on dit la famille c'est pour la vie. C'est pas beau ça?

26 Novembre : Jour de pression et bonne foi


Au réveil je remercie les anges de m'avoir fait pousser des ailes pendant la nuit, on dit s'est mieux pour s'envoler et comme je suis bonne joueuse j'emmène faire un tour mon monsieur R qui tape de la patte depuis des jours et à qui je n'ai montré ces derniers temps aucun signe d'attention.

25 Novembre : Jour de pression et mauvaise foi


Ce jour je m'échappe comme je peux du pétrin dans lequel je me suis fourrée et tant pis pour les éraflures au passage je ne suis pas prête pour ce grand saut là.

24 Novembre : Jour de duo jaune/blanc


Ce jour je prends le véhicule et me dirige vers les frontières de la cité, on dit ces derniers temps que les couleurs et les odeurs sont bien différentes de l'autre côté et j'y vois là une bonne raison d'aller y fourrer mon nez histoire de voir il n'y aurait pas quelque chose que je puisse changer.