L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

31 mars 2011

31 Mars : Jour de chronique


Jour à faire pâlir les nones, nos mères nous ont toujours dit de ne pas jurer et pourtant… On le sait bien que vociférer ça ne changera rien, que même aller s’exécuter sur la grande place et ce devant tout le peuple c’est juste pour du faux-semblant pour un moment d’histoire à classer bout par bout, mais savoir que la tache sombre restera collée sur le revers de la corné ça il n’y a que moi qui suis assez clairvoyante pour l’accepter alors allez-y mes braves coéquipiers montrez-leurs comme vous en avez encore sous le pied et une fois l’affaire bouclée retournez à vos vies le sourire satisfait pour que je puisse enfin consumer la mienne.

30 mars 2011

30 Mars : Jour de peu de repos


Réveil à l’aube quand couchée au petit matin ça fait pas tellement d’heures de sommeil, encore. C’est trop de briques et pas assez de ciment pour coller tout ça alors je laisse le château de carte s’effondrer et je me marre, un rire d’asthmatique dépressive, un micro truc de rien du tout qui passera inaperçu oh ça oui étouffer les maux je sais faire et le jour qui s’est caché va relever ses manches et m’aider à trouver des coins d’ombre pour planquer mes cicatrices toutes fraiches. Youpi !

29 mars 2011

29 Mars : Jour de baisse de tension


Jour de cernes sous les yeux et d’yeux plus à leur place il va pourtant bien falloir les retrouver et les ouvrir afin d’éviter les quelques briques que les sales gosses du quartier continuent à me lancer en m’appelant la-vilaine-balafrée. Mon con si tu ne m’indiques pas l’endroit où chercher sache que suis plus tellement motivée pour m’en démerder alors disons : tant pis pour ma gueule.

28 Mars : Jour de chute différée


Agacement propice à la durée du supplice nom de dieu pourvu qu’aucun malheureux ne croise ma route sur le chemin du retour ou je jure d’outrepasser ma simple expérience et d’y mêler le sentiment que je tente de garder bien au fond du-dedans-de-moi à savoir le bouillonnement d’une femme en colère qui tuerai père et mère pour juste une seconde d’apaisement.

27 mars 2011

27 Mars : Jour de réjouissance


Jour de grande forme, le couvre feu est reculé d’une heure en temps de soleil alors bien sûr qu’on va remplir les terrasses des cafés et boire jusqu'à la dernière goutte de ce que l’on voudra bien nous servir c’est quand même bien la chose à faire pour montrer qu’on s’intègre à la société et cette occasion là de faire semblant je compte bien ne pas la rater c’est ma chance à moi de me faire repérer et gagner la confiance des badauds de la cité qui une fois le dos tourné sentiront comme il m’est plaisant d’avoir une heure de jour supplémentaire pour marquer mes prochaines victimes d’une croix dessinée au couteau.

26 mars 2011

26 Mars : jour de valise à boucler


Réveil ménager où je fais place nette et peau neuve la première grande décision en a attirée plus d’un et aujourd’hui on fait jouer les tambours pour moi alors en avant pour amasser les débris dans une zone plus étendue un pied devant l’autre, le dos à courber pour se pencher et rien de plus, voilà tout ce qu’il me reste à faire.

25 mars 2011

25 Mars : Jour de lèvres aphones

Rien à dire ou seulement des mots qui ne pourraient que choquer par leur violence et leur besoin de mettre un premier pied dans le trou que je creuse pelle après pelle depuis le mois de janvier. Jour à vous épargner… estimez-vous heureux vous n’aurez pas toujours cette chance

24 Mars : Jour de coup de pression


Les mots ne feront pas mieux mâchés autant ne pas couper les cheveux en quatre c’est une charge pondérale qui va nous être posée sur les épaules les amis et il faudra bien l’assumer, on le sait qu’à l’entrée c’est corde ou scalpel qu’on va leur proposer c’est pas du tout-rose oh ça non et qui sait au final combien auront encore un souffle de vie à partager une fois la belle histoire contée?

23 mars 2011

23 Mars : Jour de tuerie nocturne


Réveil en sursaut des extravagances rêvées, encore une fois je n’ai pas fais dans la dentelle on m’a transmit par sac poubelle biodégradable (quand on se souvient de ce genre de détail c’est que ça doit avoir son importance) les têtes des proches décapitées au canif, à en croire les tendons déchiquetés suspendus par un rien la coupe n’a pas été franche, la scission n’a pas été faite proprement et ça même sur les enfants. Tout ça dans le but d’essayer, peut-être, de me faire pousser à nouveau l’envie de l’expérience pernicieuse à pratiquer sur mes inconnus afin de progresser d’un pas de plus vers mon nouveau grand changement. Ce soir je prends alors le temps de la discussion avec monsieur R qui traine toujours aux alentours et cherche à savoir s’il n’y a pas un élément qui m’aurait échappé, une analyse à faire sur un éventuel message caché.

22 mars 2011

22 Mars : Jour des déshérités


Jour de vadrouille au-dehors des contours apprivoisés, incapable de me repérer sans schéma à porter de main je demande alors au premier venu mon chemin : c’est pas la porte à côté ce que vous sollicitez suis moi-même pas du coin et comme vous pouvez le remarquer je n’y vois foutre rien alors ce n’est pas un peu se foutre de ma gueule que de me demander le trajet? Pardon de ne pas avoir fait dans la discrimination monsieur l’aveugle-mal-aimable, demi-tour avant la nuit me sens persécutée de tous côtés ai dû esquiver deux inadaptés, un mutilé, faire semblant d’ignorer l’enchevêtrement des langues de deux bambins cachés par leurs copains, et j’essaie à présent d’effacer les dernières paroles entendues à savoir : « la nuit c’est comme la mort. Tu fermes les yeux mais est ce que tu vas les rouvrir le lendemain matin ? » Nom de dieu y’a vraiment des zones mal fréquentées? En tout cas une fois passé le seuil de mon-chez-moi-bien-à-moi, vais scotcher mes paupières au plus haut pour peu que… Ben tient n’importe quoi…

21 mars 2011

21 Mars : Jour de vie laissée de côté


J’accompagne l’homme-bien-plus-que-trop-chargé aux abords de la ville pour passer la tête du côté des choses-à-faire-changer, respirer ça fait du bien c’est du soulagement dont il a besoin, ses obligations d’homme-papa d’adultes-enfants bien trop grands lui pèsent faut dire c’est pas évident de revêtir cette peau là et il est bien gentil mon homme-bien-plus-que-trop-chargé mais je ne suis pas la mieux placée pour lui donner la leçon, lui ouvrir les yeux sur l’existence laissée de côté, à moitié vécue faute de temps à s’accorder personnellement. Alors le moins que je puisse faire c’est lui frayer le chemin jusqu’aux bordures de la cité où je lui tiens les cheveux pendant qu’il vomit tripes et liberté en espérant qu’un jour il réalise et lève un peu le pied quant aux fardeaux à porter histoire de vivre sa vie tant méritée.

20 mars 2011

20 Mars : Jour de sainte-renaissance


Dimanche jour du seigneur où les femmes du quartier avoisinant servent les hommes en plats et attentions proprettes c’est pour revenir aux valeurs essentielles elles disent pour nous rappeler la place à ne jamais oublier, Dieu nous donne la possibilité en ces dimanches saints de nous repentir pour les générations antérieures qui ont défiées son autorité à coup d’émancipation et de sexes libérés : « pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés… » Ps : dois tout faire pour déménager avant que cette nouvelle lubie passe les frontières de mon quartier et me contamine, contre cette entité là je ne saurai me défendre et finirai tablier et couverts à la main assujettie à un homme qu’on aura pour moi choisi.

19 mars 2011

19 Mars : Jour de débriefing


Réveil en stress de l’attente d’avoir à réparer le trop-raconté, je sais bien que l’erreur à ne pas commettre le monsieur-trop-inquiet l’a faite et qu’aujourd’hui c’est l’heure de rendre des comptes aux soutiens pas réclamés alors une bonne dose d’alcool à s’envoyer avant de perdre mes moyens de ce fait il y aura la vraie raison, pas de discussion c’est le mieux pour ce que j’ai. Je fais mon choix la troisième rangée de bière à disposition dans le frigidaire ainsi soit-il, tout du long je décapsule les bouteilles à l’aide du briquet, et oui je vous prie de croire qu’on m’a appris à boire et pour sûr que ce soir j’enchainerai avec deux trois dizaines de cigarettes histoire d’en profiter pour mettre un sixième coup de pelle dans la terre.

18 mars 2011

18 Mars : Jour de petit bémol


Oh oh oh oh oh… Jour de grand bordel de trucs en biais de tout de traviole et de mise à l’épreuve bancale oh ça oui aujourd’hui on a fait dans l’à-peu-près ça arrive quand les conditions ne permettent pas l’optimum on doit faire avec deux-trois bouts de ficelles et se contenter de rafistoler le tout au mieux pour s’épargner les jets de tomates et crachats multiples, alors apportez moi donc mes instruments que je mette un bon coup de masse sur cette journée à écraser.

17 mars 2011

17 Mars : Jour des outils archaïques


Jour en récolte soignée des renseignements à communiquer c’est là que ça se gâte messieurs dames les bonnes vieilles méthodes sont les plus sûres je vous le dis, je veux bien être le pigeon voyageur du moment qu’il ne m’arrive rien, je suis d’accord pour faire le chemin et donner de mains-à-mains mais n’oublions pas que je suis née à l’ère où les informations se transmettent par un simple appui de l’index alors je traine des pieds à l’idée d’y passer deux heures de ma journée et je souffle à tord et à travers pour afficher le mécontentement de devoir faire plus de trois pas dans les prochaines heures…Elle est pas belle la nouvelle génération ?!

16 mars 2011

16 Mars : Mercredi jour de raviolis


Déjeuner en interrogations sur la capacité de mon organisme à supporter les aliments pourtant peu nombreux quand le sou s’est fait maigre ces derniers mois et a empêché le corps de s’approvisionner en victuailles et ripailles habituellement consommées va savoir si ça peut tenir à l’intérieur, si ça ne va pas être un trop grand bouleversement, l’estomac à sans doute perdu autant en taille que ma propre carcasse et si c’est pour m’affubler de crampes à me tordre au-dedans merci bien !

15 mars 2011

15 Mars : Jour de nouveau partenaire


Journée en doutes de ce qu’il y a de mieux à faire pour le bien d’autrui sans penser d’abord au mien dans les cas où se mettre en avant, s’ouvrir aux vivants et balancer à la gueule du petit monde ses sentiments n’apporte rien de plus que de la frustration de ne pouvoir faire vraiment, alors je demande au nouveau compagnon de cellule : monsieur R je l’appelle, il n’a pas su me donner son nom alors il a bien fallu improviser. C’est un bout de fromage fraichement sortit de l’emballage contre un bon conseil je lui dis, plus tu m’en donnes plus tu t’empatte, c’est un bon compromis et on y gagne tous les deux une belle amitié qu’est ce que tu en dis ? J’oubliais que les rats ne savent pas parler…mais j’ai quand même bien envie de m’attacher tu m’as l’air d’être tout plein de douceur à partager et suis prête à te donner en retour tout l’amour à disposition.

14 mars 2011

14 Mars : Jour de premières grandes éclaircies


Héhé! Vais parler du-vrai, du-pas-subtil, de celui que personne n’a envie d’entendre mais que je vais dire tout de même que ça plaise ou non c’est mon jour d’auto permission et le concret me sort littéralement par les trous de nez alors maintenant je vais y aller franco, donner le pas-plus-intéressant-que-ça, que même écouter tes parents te faire le discours des premières relations sexuelles à éviter c’est nettement plus à envier. Alors voilà je vous le dis franchement, de but en blanc, sans prendre de pincettes avec petits espoirs de ne pas choquer les cœurs-les-moins-bien-accrochés : aujourd’hui il a fait beau ! Un soleil à croquer à pleine dent qui donne des perspectives de printemps plus plaisant. De temps en temps les banalités ça fait chaud au cœur…et puis quoi, entre nous, c’était pas si déplaisant de lire ce petit bout de récit inintéressant, si ?

13 mars 2011

13 Mars : Jour de mauvaises grâces


Jour à tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de l’ouvrir ça c’est mon vieux papa qui le disait et ce soir j’aurai bien mieux fait de m’en rappeler. T’as voulu discutailler ma fille aller chercher le bâton-de-vieillesse par les mots et dieu seul sait comme tu as eu tord c’était pas la conversation escomptée le petit bout de discours tant prié, bah oui c’est dimanche jour du tout-puissant alors j’y aie cru aux bonne grâces qu’on pouvait m’accorder, au moment de répit qu’on allait me laisser apprécier et j’ai pris le risque d’en faire la demande à monsieur-mon-seul-soutien. A quoi tu t’attendais mademoiselle au-pantalon-trop-large tu pensais quand même pas qu’il allait te tendre les bras ? A vrai dire si j’y croyais…résultat suis tombée des nues comme on tombe d’une chaise.

12 Mars : Jour du bain public


Jour où je lave les corps sur la grande place à savoir ceux des êtres qui ne sont plus en mesure de le faire par eux-mêmes en échange ce sont de jolies associations de mots qu’ils me balancent à attraper au vol c’est comme ça que ça marche ici en théorie c’est du donnant-donnant mais on sait bien tous que c’est un placebo pour effacer la honte qui leur colle à la peau et que même avec le grattoir on arriverai pas à enlever si on ne leur donnait pas l’impression que leurs ritournelles seules suffisent, et puis après tout on ne va pas faire la fine bouche un jour prochain quand la fatigue et le poids des années auront fait leurs effets sur vous et moi c’est nous qui serons nus les pieds dans l’eau à lever péniblement le bras pour qu’aucun coin ne soit oublié par les nouveaux jeunes de la cité.

11 mars 2011

11 Mars : Jour de partie unique


Jour où seul le pouce vit quand la bouche se clos du trop lourd à énoncer, quand le corps fait le piquet de grève au-dedans du cimetière qui vivait encore hier, quand le cerveau à décider de jeter l’éponge en attendant les jours meilleurs à qui je ne laisserai pas le temps d’arriver. Alors Monsieur-mon-pouce dis moi, combien de temps vas-tu encore tenir ?

10 Mars : Jour de grand sacrifice


J’ai été stérilisée, vidangée, on m’a demandé de jeuner et j’étais fin prête à donner l’organe celui que j’ai accepté de sacrifier pour le bien de l’humanité. J’ai signé au bas du papier à savoir reconnaître les risques de la procédure et me faire à l’idée que je peux calancher, c’est entendu mon gars je suis prête emmenez-moi. Même endormie c’est un jour à ressentir malgré tout les doigts qui découpent ma chaire et vont à la pêche aux viscères, c’est pour faire le bien rappelle toi bien ça, rappelle toi bien ça, je dois me le répéter, c’est pour un être quelque part qui ne tirera que du bon de mon sacrifice ultime. Dans les méandres de mon anesthésie ondulatoire je songe à la décharge, si vraiment je dois y rester espérons que l’organe soit viable et que le sacrifice ne compte pas pour du beurre, c’est tout ce que je demande.

09 mars 2011

09 Mars : Dernier jour avant l’oubli


Y’a la boule au milieu de l’estomac qui remonte se nouer à la gorge quand l’envie lui prend, c’est un sacré tortillement des sens au-dedans, une pétoche carabinée, une envie de sauter dans le vide pour pas voir les évènements s’oublier, pour pas assister à l’arrêt brutal du trafic sous le manteau que même bousiller son avenir à se droguer par tous les ports c’est pas plus angoissant, qu’il en faut des couilles pour pas se tirer en courant…Jour de préparation du corps et du cœur pour le-grand-vide-à-faire, il est temps que tu le veuilles ou non ma fille alors hop hop hop ne tourne pas les talons et sois un homme.

08 mars 2011

08 Mars : Jour d’exposition des scarifications


Bien sur que oui je lui dis au gamin qui me demande rien qu’une partie une petite grille et puis c’est tout il me répète sans cesse, j’ai tant de mal à trouver avec qui me divertir et je dois reconnaître que ce jeu là c’est mon préféré alors merci d’avoir accepté madame il me cri le petit, sans arrêt il me dit madame-ceci madame-cela ça force le respect ma vieillesse prématurée mais à l’heure de sortir feuille et crayons c’est détresse et pétards mouillés dans le blanc de ses grands yeux de nabot le matériel lui fait défaut. Comment j’aurais pu savoir que j’allai le trouver mon partenaire de jeu quand j’y passe tous mes jours sans succès il me dit le mioche, à force j’ai dû finir par oublier de prendre trousse et cahier au levé suis le premier désolé… Nous n’allons pas en rester là je vais t’arranger ça et tu l’auras ton passe-temps ni une ni deux je relève ma manche les marques sont toujours là une vraie grille à même la peau c’est son jour de chance de quoi disputer au moins trois parties, tu verras qu’on peut en faire des choses amusantes avec mon avant bras je lui dis en relevant la tête. Plus personne, s’est volatilisé le gavroche, j'oublis toujours que mes cicatrices tout le monde ne les supporte pas, ça partait pourtant d’un bon sentiment juré j’y tenais à ma bonne action à lui faire pousser le sourire juste par plaisir…J’aurai tellement voulu…je suis déçue alors deux trois dizaines de cigarettes en rentrant j’en profite pour mettre le cinquième coup de pelle dans la terre.

07 mars 2011

07 Mars : Jour des morts vivants


Vais leur faire peur à tous ces salopiauds l’ont pas l’habitude de voir affichés des lambeaux de peau aussi frais, pour une fois que je peux me permettre de faire marcher la populace, courir même, tout droit et tête baissée à n’avaler que mon beau discours de demoiselle-bien-pâle oh oui de la plaisanterie un peu, des cris d’acclamations qui portent mon nom et un franc succès à chaque fin de phrase : la vie de ma mère je vais leur faire à l’envers ! Jour à porter la casquette sans mon patronyme sur l’étiquette qu’à cela ne tienne salivez-moi, craignez-moi, bavez sur moi, suivez mes pas, je suis votre prophète, je suis god-himself ! Tu parles d’une arnaque suffit d’être plus claire que d’ordinaire et je fais mon affaire de ces gens pourtant si intelligents...Encore un moment à savourer on sait bien que ces choses-là ne durent jamais…

06 mars 2011

06 Mars : Jour d’abandon


Bien le bonjour à tout le monde messieurs dames le cha-pouls à abaisser à l’entrée je vous prie et, cela va de soit, « sang » possibilités de remettre le doigt dessus à la sortie. Le joli parcours à espérer et la fin de route paisible à vous souhaiter : un mélangement des « maux » d’une damnée-si-con qu’elle finira les pieds-devant l’évier à ne plus savoir très bien où nettoyer et entre laquelle de ces quatre-planches s’installer. L’heure du c-d à écouter mais pas si vite l’a-main doucement, nul besoin de gaspiller son temps en accélération sang-veines pas la peine que je hisse-quatre-scies c’est plus que de litres à faire les-coups pour le bain de minuit. Chez-Tran le vif pas de « peau » les huit-cons sont désormais trop bien taillés et plus moyen de tenir tête pour en sortir, c’est du laissé aller et cette fois  il est bien l’heure du c-d à prononcer pardon pour…mais que-li-re ? Je rêve et tire vers le rance…

05 mars 2011

05 Mars : Jour de putasseries sournoises


Réveil et continuité passés à m’écraser ramper et distiller de la concession suis assez conne pour n’en vouloir qu’à moi-même profitons-en c’est jour d’auto bénédiction ! Demander la charité à l’attrape-couillons qui m’a adressé les grands sourires, offert la satisfaction d’une vie à-deux et partager sans sourciller la fine couverture à la belle époque où les mots ne dépassaient pas encore la pensé c’était clairement pas, après-coup, la chose à tenter mais que voulez-vous la matière grise a manquée c’est bien pour cette raison qu’il m’a attrapé fais de moi sa putain par soumission et j’y suis rentrée dans la case des filles à même pas payer, à surtout plus fréquenter, de celles qu’on appelle pour se vider sans s’attacher c’était-gros-comme-une-maison tant pis pour ma gueule.

04 mars 2011

04 Mars : Jour de recommencement


Il faut remettre le pied à l’étrier c’est jour de rentrée le moment d’aller introduire la carte dans le petit boitier, de se réhabituer à pisser seulement quand on y a droit, de rattacher les boutons aux vestons un à un à la chaine et comme il faut c’est bien pour ça qu’on me donne le salaire alors il est indispensable d’y mettre de l’enthousiasme faire quelques effets de zèle et montrer son envie de bien faire, mais avant toute chose c’est bol de céréales rempli à ras bord et petits divertissements en dessins animés quotidiens du matin ben oui j’ai bien le droit de retrouver mes bonnes vieilles coutumes ça ne mange pas de pain.

03 mars 2011

03 Mars : Jour de mise en pratique


N’essaie pas de m’avoir avec tes pitreries madame-ma-voisine tu m’as fait un pied de nez et je ne l’ai pas oublié alors tu peux tenter l’impossible en crétinité débilatoire, me faire ta mise en scène à l’ancienne, te donner corps et âme à te faire bouillir le crâne et brûler la plante des pieds je vais pourtant bien venir y frapper à ta porte d’entrée. Tu vois j’y mets les bonnes formes alors ne fais pas dans la mauvaise volonté et ouvre quand tu m’entendras, si tu ne le fais pas sache que j’ai tout ce qu’il faut d’ustensiles pour traverser à même les murs mais tu rendras alors la tâche plus dure et j’aime autant te dire que par conséquent le travail sera bâclé ce n’est pas ce que tu veux au fond tu le sais bien, je t’ai accorder cinq jours de tranquillité ce n’est pas donné à tout le monde, comme-on-dit je t’ai fait une fleur…Tu seras ma troisième victime le 3 est un chiffre qui m’a toujours souri c’est déjà ça et il faudra bien t’en contenter.

02 mars 2011

02 Mars : Jour de dépressurisation


Jour où Monsieur-l’aventurier me fait la leçon en apparitions émiettées, saccadées par le passage successif des métros que ni lui ni moi dès lors n’avons décidé de prendre. Chacun de son côté du quai j’interprète les signes minimalistes des doigts de la seule main qu’il lui reste quant au moignon du bras droit il en a lui aussi des histoires à raconter c’est un mal pour un bien je lui dois l’oreille attentive. Tu vois ça ma petite ? C’est la preuve d’une vie osée de grands coups de frissons dans le dos d’un bout d’os à casser pour se libérer et oui ma jolie c’est le prix à payer pour jouir de sa vitalité mais qu’est ce que tu en sais toi jeune et naïve petite poupée de ce que la vie peut t’apporter si tu prends un peu le risque de la chatouiller ? L’a pas tord le vieux con j’ai encore tout ce qu’il me faut aux bouts des coudes mais rien nada niet rac au final je sais que dalle…

01 mars 2011

01 Mars : Jour d’observations connes mais tellement bonnes !


Jour en surprise des comportements amères disséqués balancements sommaires à attraper au vol comme-on-dit c’est de la franche rigolade me fends la poire rie à m’en taper le cul par terre entre les saintes-ni-touche les trop-vite-amoureux les maudits les malchanceux bordel y’a matière à se rincer l’œil sacré-bon-dieu c’est tous les jours spectacle à bien y regarder et oh que oui ça me donne l’envie d’y participer au grand show des badauds en mal de vie. Notons le pour plus tard ce sera toujours un appui farceur supplémentaire à ajouter aux grands plaisirs que j’aime me remémorer à l’après-souper. Deux petits coups de crayons qui se barrent la route pour former la croix j’en profite pour ajouter cet onglet-là au-dedans des fichiers hilarants placés tout à l’égaillé dans mon cerveau encore bien assez disponible pour ce genre de conneries-là. Faudrait tout de même songer à faire le tri…