L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

09 janvier 2012

31 Décembre : Jour de nouveaux grands changements


Ce jour je décide de ne plus donner de nouvelles régulièrement, j'ai, à tord ou à raison la sensation que ce qui est à venir sera bien plus grand que les mots ne voudront bien le décrire et j'ai espoir qu'il me faille prochainement bien plus qu'une journée pour me transmettre à la gueule du monde entier. Pour finir en beauté, que diriez-vous alors de deux trois dizaines de cigarettes pour la soirée histoire de mettre le cinquantième coup de pelle dans la terre? Oh Nom de Dieu…

30 Décembre : Jour de nuages à même le sol


Ce jour je rends une visite à Madame-ma-voyante qui me peint un beau tableau, du tout chaud en perspective et une trêve presque continue avec le Très-Haut qui ne m'a pourtant pas épargner cette nuit, j'ai à soigner un paquet de plaies une paie que je n'avais pas été stigmatisée alors j'accueille la bonne nouvelle du jour avec un maximum de reconnaissance et qui sait, demain peut-être une nouvelle vie qui s'ouvre à moi… alléluia

29 Décembre : Jour de flottement


Au réveil je mange dans la main du premier vivant venu c'est pour du bien des deux côtés, oh faut pas le prendre mal, pas de ma faute si le besoin d'entrer en connexion se fait sentir et si pour se faire je dois baisser ma culotte on dit, personne n'est à l'heure actuelle en droit de me faire la moindre réflexion, j'ai vécu si longtemps dans mon trou qu'on ne peut me jeter la pierre pour une si petite infraction à mon code d'honneur.

28 Décembre : Jour de compassion


A bon entendeur ce jour je prends Monsieur-mon-soutien à bras le corps j'ai à écouter son flux de paroles continues c'est bien la moindre des choses et on ne peut pas nier qu'il y a du bon et du moins bon dans tout ça, alors va pour faire un tri, jeter les mots trop propres et garder le tordu sur lequel il faut appuyer suffisamment fort si l'on veut espérer passer à autre chose.

02 janvier 2012

27 Décembre : Jour de grands plats dans les petits


Messieurs dames, la belle affaire on m'a dépouillé d'un bout-de-mémoire que j'avais mis des jours à bâtir moi qui croyais que les saloperies étaient derrière moi, on voit bien qu'il ne faut jamais se fier à son instinct.

26 Décembre : Jour d'abandon de la terre promise


Ce jour je m'éloigne petit à petit avec le pincement au cœur d'avoir à laisser derrière moi une parcelle de terrain qui m'a vu grandir et à laquelle je ne peux pas rester attachée. Alors je fais le signe de la main, laisse couler la faiblesse le long d'une joue (deux ce serait trop, presque du chiqué on dirait) et je reprends ma route sans me retourner.

25 Décembre : Jour de vidange des conduits internes


Au réveil le repas de la veille n'est pas passé et mon corps me le fait savoir d'une manière qui ne me plait pas plus que ça, j'ai déjà lourd à porter avec une demi-moitié-de-soeur-jumelle qui me colle à la peau, j'aimerais qu'on me dise une bonne fois pour toute comment me débarrasser de ce que je veux jeter avant que mes organes au-dedans ne se retrouve dans le même état que la peau qui me sert d'habit quotidien.

24 Décembre : Jour de lien vocale et buccale


Au presque-coucher j'utilise tous les moyens mis à ma disposition pour entretenir mes liens avec le monde extérieur c'est à dire consommer la conversation à coup de langue distanciée afin de laisser ma trace avant de passer à autre chose et mon petit doigt me dit que c'est pour bientôt.

23 Décembre : Jour d'épargne


On dit les bons comptes font les bons amis je dois alors au plus vite, à savoir avant le terme de ces huit prochains jours, trouver tous les vivants à qui je dois le sou sans quoi je ne pourrais être en paix avec l'idée que je suis une bien-mauvaise-amie.

22 Décembre : Jour des derniers arrivants


Ce matin dans la cité on sonne les trompettes à l'instant précis où j'avais décidé de profiter grassement des minutes de rêves que mon cerveau voulait bien encore m'offrir, rien à foutre je ne laisserai aucune grande nouvelle me barrer les sensations quitte à m'enfoncer les doigts au plus profond de chaque oreille, après tout j'ai bien le droit à mon instant privilégié moi aussi.

21 Décembre : Jour de partenariat


Ce jour je redonne sa liberté à monsieur R, mont rat de compagnie, mon vieil ami qui mérite bien plus qu'une place chaude à mes côtés, désormais c'est à toi de décider mon tout-beau si tu veux encore t'y frotter à mon moi et plus rien ne t'empêche alors de me balancer mes quatre vérités on dit, mais sache que rien ne me ferait plus plaisir que te voir continuer ta route à mes côtés.

20 Décembre : Jour d'un nouveau départ


Les jolis-cœurs qui se font le signe du mouchoir à mesure que le train s'éloigne c'est plus pour moi, mais je me dois de confesser qu'il m'arrive régulièrement d'aller espionner les vivants histoire de remplir mes tiroirs de bonnes sensations que je me refuse depuis mes dernières déceptions alors va pour une nouvelle planque de quelques heures, j'ai des provisions à faire afin de passer au mieux les fêtes de fin d'année.

19 Décembre : Jour de bain de foule


La tête à l'envers et les pieds devant c'est bien ce qui m'attend si je reste plantée là à ne pas bouger complètement bloquée alors je sors lame et pic de mes poches trouées et tant pis pour les malheureux qui viendront s'y piquer, je ne peux me permettre une minute de plus au sein d'un bonheur qui déborde de part en part et qui me sort manifestement par tous les ports.

18 Décembre : Jour de couleur des sentiments


Dimanche jour du seigneur où les langues se délient, je fais l'aveu du pire comme du meilleur et prie au passage de ne pas me brûler les ailles, c'est que ces dernières ont eu bien du mal à repousser et je ne me souhaite pas une nouvelle convalescence qui m'empêcherait d'aller me frotter au très haut pour lui dire tout ce que j'ai sur le cœur.

17 Décembre : Jour des traîne-savates


Ce jour, grand spectacle qui ne réclame pas le sous, messieurs dames aujourd'hui les Monsieurs-dont-l'importance-fait-taire-les-gens nous offrent à 15h00 sur la place publique du tout-neuf-pas-réchauffé, une grande surprise on dit tout bas dans la cité. J'ai bien grand peur que les âmes en peine que j'ai laissé courir faute de mauvais sentiments à leur consacrer se soient fait justice eux même et finissent précisément à 15h00 sur le bûcher. Quand les Monsieurs-hauts-gradés donnent sans compter c'est qu'il y a forcément du sang qui s'apprête à couler.

16 Décembre : Jour de bout du bout


Au crépuscule de ma journée je tourne la tête vers ce qu'il y a derrière, au plus loin de ce que je peux aller chercher avec tout ce qu'il me reste d'habileté dans le corps, c'est de l'effort surhumain d'avoir à faire la torsion du membre et de l'esprit quand j'en suis déjà au 348ième jour de mon année haute en nouveaux-grands-changements.

15 Décembre : Jour de fin de batterie


Aujourd'hui je cherche la prise électrique, tout une affaire. Nom de Dieu quand on à les mains mouillées on va pas toucher aux fils dénudés maman m'a toujours dit, mais c'est plus fort que moi, si y'a besoin d'un remontant je ne vois pas pourquoi je n'irai pas risquer un petit coup de jus si c'est pour la bonne cause.

14 Décembre : Jour de hoquet haut les coeurs


Ce jour je fais la sourde oreille et tâche de ne pas baisser ma garde devant le trop plein de bonnes intentions qui m'est donné d'un coup à presque suffoquer et que je réclame pourtant depuis des mois. Allez comprendre, on dit le cœur à ses raisons que la maison ne connait pas, ou un truc comme ça… Est ce que ça à vraiment de l'importance?

13 Décembre : Jour de seul en scène


"Allez remonte en scène madame-la-rigolote, fais nous poiler! T'es pas drôle t'es qu'une empêcheuse de rire, vilaine-pas-belle t'as pas mérité ce qu'on t'as donné" je lui dis à mademoiselle-mon-double-de-moi qui fait profil bas ces temps-ci et qui n'adhère manifestement pas à mon train de vie on ne peut plus rock and roll oh yeah!

12 Décembre : Jour de strabisme


Et je trouve ça drôle en quelque sorte, triste en d'autres mots, des visages tordus en somme, de ceux qu'on évite, qu'on n'aime pas croiser par surprise. Qui me dit moi que je ne fais pas partis de ce groupe là, qu'il n'y a pas quelque part un monde où notre nature ne serait pas détournée du regard, va savoir… En attendant je remercie le seigneur de m'avoir donné de quoi me dissimuler en bonne et due forme.