L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

01 avril 2011

01 Avril : Jour de maternelle


« Moi quand j’serai grande j’serai chanteuse » que je disais à la madame-à-la-craie quand elle me demandait. Y’avait du pompier et surtout du policier par paquets de douze, et c’est un jour à se rappeler les bons souvenirs de l’ère des-bouts-d’hommes-pas-hauts-sur-pattes alors on en revient toujours à la même chose au final à savoir manger ses crottes de nez, passer du bon temps au coin le scotch sur la bouche, et coller les poissons dans le dos… La madame-à-la-craie oh ça oui elle me grondait et c’était le bonnet d’âne assuré pour avoir couper la couette de la voisine juste pour me faire pousser le rire à l’intérieur. Nom de dieu on savait vivre à l’époque et le monsieur tout-tordu avec son grand imper qu’on croisait à la sortie tous montés sur nos bicyclettes, bien sûr que non qu’il nous faisait pas peur, que même si papa et maman avaient pas dit tout le temps d’éviter la conversation avec les inconnus on l’aurai suivit les yeux fermés : je jure sur la tête du grand frère que la vie à la maternelle c’était du tout cuit et sans croiser les doigts dans le dos messieurs dames ! Et puis ça grandit, c’est plus pardonné de la même manière, ça se fourre dans les coins sombres des emmerdes à pas titiller, ça finit le cœur en vrac et le corps au poste. J’aurai surement dû dire « princesse » le jour du choix de vie, ça pour sûr que j’aurai eu un autre destin ! voilà voilà…