L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

22 mars 2011

22 Mars : Jour des déshérités


Jour de vadrouille au-dehors des contours apprivoisés, incapable de me repérer sans schéma à porter de main je demande alors au premier venu mon chemin : c’est pas la porte à côté ce que vous sollicitez suis moi-même pas du coin et comme vous pouvez le remarquer je n’y vois foutre rien alors ce n’est pas un peu se foutre de ma gueule que de me demander le trajet? Pardon de ne pas avoir fait dans la discrimination monsieur l’aveugle-mal-aimable, demi-tour avant la nuit me sens persécutée de tous côtés ai dû esquiver deux inadaptés, un mutilé, faire semblant d’ignorer l’enchevêtrement des langues de deux bambins cachés par leurs copains, et j’essaie à présent d’effacer les dernières paroles entendues à savoir : « la nuit c’est comme la mort. Tu fermes les yeux mais est ce que tu vas les rouvrir le lendemain matin ? » Nom de dieu y’a vraiment des zones mal fréquentées? En tout cas une fois passé le seuil de mon-chez-moi-bien-à-moi, vais scotcher mes paupières au plus haut pour peu que… Ben tient n’importe quoi…