L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

15 février 2011

15 Février : Jour de collage


Journée commencée directement où s’éteint la précédente l’ai sentie passer à la seconde près, aucun doute concernant le changement le début de quelque chose d’important une parcelle de vie à découper et à ranger proprement dans le petit carnet des complaintes que je ne ressors qu’en cas d’urgence. Il a fallu un bon poids de colle c’était du lourd ce discours et pour qu’il accroche aux feuillets ce ne serait pas mentir de dire que m’asseoir sur la couverture ça n’a pas suffit alors je glisse le cahier et ses pages griffonnées sous le pied du lit avec un peu de chance la nuit à-poursuivre sera assez lourde pour lui clouer le bec, que même m’énerver et le supplier de fermer sa gueule de papier à coup de sang et de larmes c’est rien à côté des violences de madame-la-nuit qui s’est y faire pour t’écraser jusqu’au petit matin, alors profite de mon autorisation et vas t’en lui coller une bonne trempe c’est tout ce qu’il mérite de ne pas être conciliant quant à l’heure de son coucher je lui donne ça et il prend ça faut pas se moquer de moi suis pas née de la dernière pluie et à moi on ne me fait pas ce coup le là c’est pas la première fois que je le dis pourtant. Bordel c’est toujours le même cirque une fois énoncés et partagés zéro possibilité de mettre les mots au coin, de les ranger, pas pour rien qu’il faut les attacher avec soin un coup à risquer de se faire hanter si ça venait à déborder du carnet. Au réveil c’est presque de l’oubli il faut passer à autre chose mais j’ai comme l’impression qu’il me reste des bouts coincés par-ci par-là, je soupçonne madame-la-nuit de ne pas avoir été assez coriace…