L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour

L'opportunité d'écrire ça peut se saisir au moins une fois par jour...

Récits journaliers d'un personnage féminin inspirés d'observations et de moments de vie complètement détournés du sens réel afin qu'on y perde toute notion d'une quelconque ordinaire et sommaire réalité. Assemblage de mots tordus dans tous les sens, avalés recrachés et enfin ici proprement déposés. Ou pas.

18 février 2011

18 Février : Jour d’un pas en avant et de deux pas en arrière


Je supplie le pardon pour la première décision concrète le choix a été rude mais le besoin s’est fait plus fort qu’à l’habitude et contre ça je n’ai rien pu faire le cerveau me réclame la-paix-nom-de-dieu, recule toi aussi longtemps qu’il le faudra maman me dit une bonne claustration ne fait de mal à personne, j’ai confiance en maman ma maman elle donne toujours le bon conseil et dans ce cas maman je l’écoute une mise à distance des êtres sera profitable et chier pas besoin de faire un dessin jouer la morte ne m’apportera que du bon j’ai espoir c’est légitime pas vrai ? J’échafaude mon asile petit bout d’espace le minimum requis sans issue envisageable devrais me contenter de ce qui est à porter de main c'est-à-dire rien me satisfaire de peu je connais et je sais y vivre en milieu hostile vais me débrouiller, seule, encore une fois. Dans ma ligne de conduite j’ai fait mention de deux amitiés autorisées à m’accompagner pas plus il faut bien me rationner si je veux que l’exclusion fasse son effet oh non pas de vivre là-dessous mon corps en a prit partit c’est briquet et cigarettes qui me feront la conversation à l’heure des mauvais films sur le retour qui viendront me cogner à grand coup de réalité. Il est grand temps désormais suis recroquevillée dans ma fosse à peine la place de battre des cils tant pis pour la souffrance j’y tiens à mon attrape-mort c’est douloureux la peau se fend et s’écarte première longue coupure sur l’avant bras et enfin : deux trois dizaines de cigarettes pour la soirée j’en profite pour mettre le quatrième coup de pelle dans la terre et m’asphyxier par la même occasion avec un peu de chance je perdrais conscience prématurément.